MLCD [My Little Cheap Dictaphone]... Oh-My-God. Je crois bien que ça faisait longtemps que je ne m'étais pas pris une telle claque dans la figure, en plein concert.
Mais comment se fait-il que ce groupe ne soit pas aussi connu ?
Il faut préciser qu'en allant au Café de la Danse ce soir là, je m'attendais à voir un sympathique groupe de pop-rock comme j'en vois régulièrement depuis quelques années.
En attendant les Liégeois, c'est le frère de Camille (oui oui la chanteuse), qui ouvre la soirée. Ils sont juste deux, guitare-claviers, on dirait deux copains en manque d'inspiration qui répètent dans leur chambre une sorte de pop folk gentillette. C'est dommage ils ont l'air sympathique, mais on s'ennuie fermement.
Quelques chansons plus tard, nos deux amis quittent la scène, déjà préparée pour ceux que nous attendons tous. Claviers, batterie, guitare, basse, violons, violoncelles... tout y est !
En plus, il y a du rouge partout et de quoi projeter des vidéos pendant le show, et ça j'aime bien.
En fait, ce n'était pas vraiment un concert. Ça ressemblait plutôt à une comédie musicale rock, à un opéra moderne dont l'acteur principal s'appelle Redboy.
Redboy, il s'appelle aussi Michael Larivière et on le connaissait déjà avec son groupe Hollywood Porn Stars.
Sorti en France en janvier dernier, The Tragic Tale of a Genius est l'histoire tragique d'un musicien talentueux. C'est donc l'album, raconté dans l'ordre pour le respect de l'histoire, que ce fantastique groupe nous a présenté.
Un concert magique, avec de réelles bêtes de scène et huit excellents musiciens. Imaginez un peu les violons et violoncelles tout excités sur des sonorités rock, la basse qui devient folle, les claviers qui s'envolent et la batterie déjantée, comme pour élever un peu plus ce Redboy si charismatique. J'avoue avoir encore du mal à m'en remettre, quand j'y pense, même si à ma grande déception et malgré tous les efforts du groupe, le public de cette soirée a eu du mal à se décoincer.
Elu groupe rock belge "Artiste de l'année" et "Album de l'année" aux Octaves de la Musique (Victoires de la Musique belge), j'avais d'abord écouté le disque rapidement et distraitement... Quelle erreur ! Ce troisième album est bien un superbe concept-album qui ne demandait qu'à se révéler sur scène. |