Lumière d'août, collectif d'auteur/e-s créé en 2004, présente, dans le cadre du Hors Série III, organisé par le Théâtre de la Bastille pour donner une visibilité à la jeune création contemporaine, plusieurs pièces, 4 textes très différents qui couvrent un large spectre de productions écrites.

"Les Dirigés face au changement" : texte de Laurent Quinton, mise en scène de Alexis Fichet, avec Bérengère Lebâcle et Julie Duchaussoy.

"Les dirigés face au changement" constitue une variation autour du cynisme de la communication contemporaine. C'est un texte de commande que deux actrices, Bérengère Lebâcle et Julie Duchaussoy, lisent et récitent dans une mise en scène minimale.

Partant de la phrase fameuse de Patrick Lelay définissant la mission de la chaine télévisée TF1 ("Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau disponible"), elles convoquent le philosophe Jean Baudrillard. Selon lui, en découvrant avec une franchise calculé leurs pratiques, les dirigeants désamorcent la critique. Les intellectuel/e-s ne peuvent plus décoder et sont réduit/e-s à ânonner, rejoignant le chœur de l'opinion publique. Se tisse alors un dialogue qui oscille entre propos sociologique et absurde festif.

"Peloton" : texte et performance de Nicolas Richard.

"Peloton" relève de la poésie sonore sans toutefois utiliser le sample ou l'enregistrement. L'auteur (Nicolas Richard) lit une série de textes, les met en scène et en rythme. Listes de sandwich (je voudrais), réflexion sur l'écriture (un auteur c'est triste) prennent un relief particulier, une drôlerie déroutante.

"Propriété" : texte et performance de Alexis Fichet et Nicolas Richard.

Dans "Propriété", Nicolas Richard et Alexis Fichet lisent. Le texte avance, lu par l'un ou l'autre, l'un et l'autre. La synchronisation parfaite de la lecture crée une distanciation.

"Cabaret Quéquette" : textes de Christian Prigent et chansons composées et chantées par Bérengère Lebâcle et Jérémie Cordonnier.

"Cabaret Quéquette" est une adaptation musicale du roman de Christian Prigent, "Grand-mère Quéquette". C'est un texte prolifique et touffu. Le travail sur la langue, jubilatoire, passe parfaitement en musique. Punk, chanson et cabaret sont convoqués dans ce récital aux accents polissons dispensé par Bérengère Lebâcle et Jérémie Cordonnier.