Des Hurlements d’Léo, je ne connaissais qu’un seul titre, "Le café des jours heureux" : une devise à la bonne humeur et à l’insouciance, une pure tranche de fortune. Allaient-ils garder ces sentiments dans Bordel de Luxe ? Plutôt douze fois qu’une…
Les gitans vous le montreront mieux que je ne saurai jamais le dire : pour que l’ambiance soit joyeuse, rien de tel qu’un bon tambourin, un violon, un banjo, une trompette et un soufflet. Ajoutez à ça une bande de compères enflammés, deux trois instruments supplémentaires, et votre salon est plein à craquer de musique et de fête.
Une troisième bonne raison de s’amuser (après la musique et la fin du monde prévue pour 2012) : le monde gronde, la jalousie, la souveraineté, la décadence, la haine, le feu, les traders…
Tout y est dans Bordel de Luxe : de "La haine" exercée pour être et paraître sans faille, "De l’allure !" pour gravir les échelons, de "L’allumette facile" pour l’envie légitime de tout faire cramer, du "Grand merci" pour ceux qui y croient encore, de la rage sans pénitence, de la colère sans vociférations, comme quoi, mieux vaut en rire.
Qui n’a jamais eu envie de se déguiser en canard pour faire un bon gros pied de nez, agrémenter d’une immonde grimace à son président, son supérieur, son chef de service ? Vous, nous, moi… Vous allez adorer les Hurlements d’Léo. Assurément. |