Il a composé pour plein de monde, filé un coup de main à droite à gauche, donné un coup de patte à tous ses potos, et puis enfin, depuis le temps que sa maman lui disait qu’il en était encore capable : il vole tout seul ! Et c’est Humain, made of S Petit Nico. Son deuxième.
Douze titres entre rap et slam, ça fait du rap qui fait pas peur, sans rage de dents, ni caillasse en or. Et ça fait du bien. Une belle plume, un vent de contradiction sans les maux de tête. Exactement à l’image d’un gentleman en costard blanc qui s’assied au bout du banc pour laisser la place à qui veut partager un peu de tout et de petits riens avec lui, même les doudous.
Humain pour chanter l’encouragement et l’admiration aux "Grandes âmes", vous savez, ces petits héros ordinaires qui font tant avec si peu, si ce titre ne vous fait penser à personne, et bien désolé, mais c’est que vous devez être sacrément mal entouré… Moi, ça va, j’ai plus de chance que je croyais.
Humain de la part d’un homme qui ne détourne pas les yeux face à un "Bidonville", pour ceux qui ne vivent pas dans un Bidonville, comme une berceuse, une jolie chansonnette à fredonner pour en parler, et faire vivre autrement tous ces gens qui méritent autre chose, avec pudeur mais sans honte.
Humain pour nous rassurer que notre qualité d’humains justement, "l’âme qui coule à flot", aussi faible que moi, sur un mélange rap-slam-hop-hop-hop.
Rare, cet album qui réconcilie l’âme et le cœur, juste avec quelques mots bien choisis, comme quoi ce monde est beau, suffit juste de regarder où il faut. Avec les musiques comme des voix de conte : le slam-rap pour faire les voix des méchants (qu’on s’en balance des méchants), et le piano-voix doucereuse pour faire les voix des gentils (c’est d’eux dont il faut se souvenir). |