Spectacle-concert de cabaret-chansons interprété par Parker et Yanowski.
Ce n’est pas encore le nouveau spectacle, mais ce n’est pas non plus tout à fait l’ancien... Ils ont mélangés leurs précédents opus et les ont fait mijoter dans une grande marmite pour cette recette toute aussi savoureuse.
On est heureux de le retrouver ce duo là : deux extravagants qui nous font entrer dans une dimension parallèle, celle du rêve et aussi des plus noirs recoins du cerveau humain. Une exploration sidérante, unique, qui, exorcisant la violence et le côté sombre en une vaste cour des miracles, apporte paradoxalement un bonheur rare et impalpable aux spectateurs rassemblés en une bien étrange confrérie, pour vivre cette singulière cérémonie.
D’un numéro à mi-chemin entre le tour de chant et le cabaret expressionniste allemand, les deux complices complémentaires transfigurent ce spectacle en un moment vraiment particulier. Parker au piano, flegmatique et décontracté ; Yanowski, qui remplit l’espace de la scène de sa grande carcasse, empoignant les chansons à bras-le-corps pour, en grand sorcier qu’il est, présider cette messe obscure et brillante en un voyage onirique et inoubliable.
On pense à Jacques Brel pour le phrasé et la démesure, à Edgar Allan Poe pour l’ambiance, à Woody Allen pour l’humour, à Kafka pour l’absurde. Il y a aussi sur le visage de Yanowski, des expressions qu’on ne retrouve que dans des films d’animation de Tim Burton.
Mais il y a surtout un style original qui nous accueille avec emphase dans un univers tranchant radicalement avec le paysage musical actuel. "Le Cirque des Mirages" nous permet enfin de voir autre chose. Il était temps… |