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puce Dante Gabriel Rossetti- Edward Burne-Jones - Le mythe de l'Italie dans l'Angleterre victorienne
Galerie Nationale d'Art Moderne  (Rome)  Du 24 février au 12 juin2011

Les influences réciproques entre l'Italie et les peintres du Nord de l'Europe, notamment pendant la Renaissance avec la circulation des artistes et la diffusion des oeuvres, font l'objet de monstrations régulières, le nord s'entendant du nord transalpin, c'est-à-dire essentiellement les Flandres, l'Allemagne et la France.

La Galerie Nationale d'Art Moderne de Rome propose donc une thématique particulièrement intéressante en élargissant ce panorama à l'Angleterre avec l'exposition "Dante Gabriel Rossetti - Edward Burne-Jones - Le mythe de l'Italie dans l'Angleterre victorienne".

Conçue conjointement par Maria Teresa Benedetti, historienne et critique d'art, Stefania Frezzotti, historienne d'art et Robert Upstone, curateur à la Tate Britain de Londres, elle met en résonance l'art italien, et plus précisément l'art primitif italien du des 12ème et 13ème siècles avec le préraphaélisme né d'une sécession picturale spécifiquement britannique intervenue au 19ème avec une articulation autour des figures majeures de Dante Gabriel Rossetti et Edward Burne-Jones, qui représentent non seulement deux variantes stylistiques mais les deux générations différentes.

Dans une belle scénographie qui exploite les volumes imposants de la GNAM, l'exposition ne procède pas à un didactisme scolaire avec une confrontation directe des oeuvres avec leur modèle ou leur source d'inspiration patente mais par une mise en résonance des oeuvres qui implique une démarche réflexive et interactive du visiteur.

Le préraphaélisme : une résurgence insulaire du primitivisme italien

Dans une opposition radicale à l'académisme victorien ambiant et dénonçant la décadence de la Renaissance italienne provoquée par celui, surnommé le prince des peintres, Raphaël, qui a privilégié la forme au fond et perverti l'art en l'écartant de sa mission morale, l'éphémère Confrérie préraphaélite se crée en 1848 dans un contexte artistique de renouveau gothique et de vogue pour le primitivisme italien.

Cette dernière est générée par les toiles italiennes de Turner et celles de William Dyce ("Vierge à l'enfant", ("La rencontre de Jacvob et Rachel") qui diffuse et perpétue la tradition des peintres Nazaréens, groupe fondé en 1809 à Vienne et installé à Rome, dont les reproductions des œuvres circulent en Angleterre.

Ainsi, l'exposition commence avec une section graphique qui permet d'apprécier les modalités et les canons de diffusion du goût des Italiens primitifs, documentée par une sélection des chromos populaires.

Bien que n'ayant pas constitué un véritable mouvement structuré et dogmatique, le préraphaélisme a fédéré des peintres autour de quatre dénominateurs communs : la passion pour l'Italie, la pratique d'un réalisme archaïsant et néogothique à partir d'un art médiéval idéalisé, la primauté de la pensée et du sens et la pratique de l'art comme véhicule de la critique morale et sociale dans un pays souffrant d'un matérialisme délétère engendré par la révolution industrielle et de contestation sociale.

A cet égard, l'exposition réunit un florilège de toiles ds maîtres italiens (entre autres "San Stefano" de Giotto, "Le retour de Juliette" de Boticelli "L'Annonciation" de Carpaccio, "Marie-Madeleine pénitente" du Titien et "L'enlèvement d'Europe" du Véronèse)

D'autre part, malgré l'absence d'unicité stylistique, il prônait néanmoins une exécution lisse avec peu d'effets de lumière et une palette tonale dont l'audace esthétique a été soutenue par l'influent critique d'art John Ruskin.

A son origine, notamment, Dante Gabriel Rossetti, passionné la littérature et l'art médiéval italien, qui a produit les plus beaux portraits de femme à la chevelure rousse, au corps alangui et à la sensualité douce répondant à une même typologie morphologique et ses variations autour du roman de la Table ronde, de la mythologie et de l'oeuvre de Dante.

Le mouvement s'est rapidement délité avant de connaître une résurgence avec une seconde génération représentée notamment par Edward Burne-Jones.

Celui-ci, qui étudia la théologie, procédant par syncrétisme entre le primitivisme et le classicisme italien, s'inscrit dans le registre de la peinture narrative d'un monde imaginaire, et idéalisé à l'influence boticellienne, dans laquelle la sensualité androgyne des corps masculin est particulièrement sublimée.

Le coeur de la monstration concerne bien évidemment les oeuvres des deux peintres titres mais également ceux de la sphère préraphaélite, tels entre autres William Morris, Albert Moore, George Frederic Watts et Frederic Leighton, qui sont présentées in situ en quelque sorte dans le contexte artistique de l'époque avalisé par la Royal Academy de Londres qui était dominé par deux courants majeurs de la peinture anglaise, le classicisme académique et les prémices du symbolisme.

sur l'impact du préraphaélisme en Italie qui s'il reçut un accueil fort critique du fait de sa négation de la matrice culturelle et idéologique de l'identité italienne qu'est la Renaissance, rencontra un écho dans la dissidence menée par Gabriel D'annunzio et sa vision littéraire et esthétisante du préraphaélisme.

L'exposition se clôt donc judicieusement avec une sélection d'artistes italiens dans la mouvance du symbolisme ou du divisionnisme qui furent leurs contemporains dont Giulio Aristide Sartorio, Adolfo De Carolis et Gaetano Previati.

Une exposition recommandée donc d'autant que le préraphaélisme a inscrit son nom dans l'Histoire de l'art tant par sa spécificité que comme source du symbolisme grâce à l'activisme de Edward Burne-Jones au sein de l'Aesthetic Movement et de l'art nouveau par le mouvement Arts and Crafts dont William Morris fut le chef de file.

 

En savoir plus :

Le site officiel de la Galerie Nationale d'Art Moderne de Rome

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation de la Galerie Nationale d'Art Moderne de Rome


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