L'association SOLIDARITE SIDA organise des événements grand public comme Solidays. Nous avons rencontrés Laurence, Agnès et Jonathan qui nous ont tous gentiment et très professionnellement aidés pour couvrir ce festival.
Nous leur avons tendu le micro pour en savoir plus.
Quand commence votre travail pour le festival Solidays?
Laurence : Nous avons commencé à travailler sur Solidays alors que la dernière date de la nuit du zapping, le 1er mai au Zénith, n'était pas encore achevée. C'est trois mois en amont que nous commençons à préparer la stratégie média par la rédaction des communiqués et des dossiers de presse pour ensuite pourvoir commencer à informer la presse, la radio, les sites internet, etc. Donc gros travail notamment pour la conférence de presse qui a lieu début juin à la région Ile de de France. Là c'est l'aboutissement et nous sommes très satisfaits.
Jonathan : Le coup d'envoi est donné par la conférence de presse annonçant officiellement le festival et viennent ensuite tous les reportages télé et autres. Ça a bien fonctionné puisqu'à 15 jours du festival il ne nous restait que 4 000 billets. A la même date, nous en avons vendu 4 fois plus.
Qui finance cette manifestation?
Jonathan : Solidarité Sida ne met aucun argent dans le festival. Le financement provient des partenaires commerciaux, de la Région Ile-de-France et des collectivités locales.
Les trois jours se sont passés sans grosse difficulté ?
Laurence : Il y a toujours une partie d'aléas que l'on ne peut pas maîtriser. mais c'est la règle du jeu cela fait partie de l'événementiel. Si tout était huilé et marchait comme sur des roulettes on ne s'amuserait pas non plus car sur le terrain il faut savoir être réactif. Nous avons essayé de préparer un maximum de choses par rapport aux accréditations presse, à la réception des journalistes et caler les interviews pour que chacun soit satisfait. Mais il y a toujours des impondérables.
C'est votre premier Solidays?
Laurence : Oui. Et nous espérons être présentes pour la 7ème édition.
Si Solidays c'est fini pour les festivaliers, ce n'est pas le cas pour vous?
Laurence : Tout à fait. Lundi nous sommes encore sur le site pour le démontage et ensuite vient le temps des bilans. L'association ferme en août mais jusque là il y a les débriefings, l'analyse des retombées presse, voir ce qui a marché et ce qui a moins bien marché pour être encore meilleur l'année prochaine.
Jonathan : Nous allons mesurer les retombées à partir des données que nous transmet une agence de communication pour touts les médias presse, télévision et radio. Pour les sites internet c'est la débrouille à partir des moteurs de recherche.
Solidays a innové pour cette édition en passant sur 3 jours. Ce format sera-t-il reconduit?
Laurence : Pour cette édition nous sommes satisfaits car nous affichions complet. Et c'est la première année où nous étions complet une semaine à l'avance. L'année dernière nous étions complet avec la vente sur place. Donc il y a un réel engouement et on constate que Solidays devient un vrai rendez-vous pour les festivaliers, les médias et les artistes. Nous avons également beaucoup d'officiels qui se déplacent. Donc pour l'année prochaine nous espérons revenir sur 3 jours. Nous espérons aussi que les retombées seront très positives surtout pour les associations que nous soutenons car les fonds recueillis leur seront redistribués.
Les retombées ne sont pas neutres?
Tout à fait. 94 % des fonds récoltés par Solidarité Sida sont reversés aux associations qu'elles financent.
Renouveler le format 3 jours cela implique une grosse logistique?
Laurence : Oui. Tout à fait mais le festival évolue, la structure de Solidarité sida évolue aussi. Nous avons un an pour réfléchir et tirer les enseignements de cette édition afin de préparer la prochaine. Le bilan post-festival permet d'améliorer nos prestations.
Quelle est la prochaine manifestation sur laquelle vous allez travailler?
Jonathan : A partir de septembre-octobre, nous travaillons sur la nuit du zapping (5 heures sur les meilleurs moments de la télé des 10 dernières années) avec de petits films d'information sur le sida avec distribution de préservatifs et de gel lubrifiant, boissons à gogo. Nous gérons les dates pour trouver d'autres villes également. C'est échelonné d'octobre à juin et cela couvre toute la France.
Cela étant, le public s'habitue trop à cet événement et nous constatations un fléchissement de la mobilisation contrairement à ce qui se passe pour Solidays. Nous sommes donc en pleine réflexion quant à la détermination d'un nouveau concept qui puisse plaire aux jeunes.