Au début, je le trouvais démodé, voire carrément ringard ce Mehdi Zannad, alors qu’il est simplement frais. De la pop comme ils en font tous, dans l’espoir de faire se dandiner les popotins au baptême du petit dernier. De la musique pour tous, qui ne mange pas de pain et ne fait pas mal aux oreilles.
Fugue est son troisième album (je crois, ah si, j’ai trouvé, toutes créations finies confondues, c’est le troisième, mais c’est le premier sous ce nom de "ville"), conçu d’après les apprentissages issus des expériences passées. C’est-à-dire qu’il a tiré le meilleur des précédents pour faire celui-ci, attention garçon, ne dit-on pas que mieux est ennemi du bien ? Autant pour moi, je ne connais pas ses anciens travaux.
Il y a quand même un côté Beach Boys, un truc "d’avant la crise", une nostalgie du passé, un cafard de fin de vacances dans cet album. Autant dans la musique vibrant de guitare et de tambourin, dans sa voix façon Goldman-quand-il-a-reçu-un-pavé-sur-l’orteil, un peu tirée sur les aigus, et dans les thèmes abordés. Il parle d’amour, de voyage, de rencontres et de séparation (genre l’été est fini, snif).
Il est dit de son style que c’est du "rock adulte, chansons régressives". En effet oui, je suis trop gamine pour y être vraiment sensible. Et, (pardon d’avance), je n’aime pas qu’on me prenne pour une pomme en me citant dans la même phrase de la "pop", "sunshine-pop", "power-pop", "bubble-gum pop" et puis quoi encore ? Fin du coup de gueule-pop. Stop-pop.
J’ai craqué pour "Au revoir", ça s’envole tout seul "tu sais comme moi qu’il faut partir tout de suite, dépêche toi, tout va si vite, laisse toi juste porter, il parait, je me tais, on s’en va, tous les deux, en secret, sans leur dire adieu, on ira sur les chemins au loin, tu sens l’air du matin, c’est la vie qui vient", que je qualifierai de "ratatouille-pop " parce que c’est bon pour la santé comme les 5 fruits et légumes par jour (= une ratatouille). Non mais ! |