Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Joseph Arthur
Le Grand Mix  (Tourcoing)  dimanche 15 mai 2011

Joseph Arthur n’a jamais été aussi bon qu’en solo. Sa grande maîtrise des samples lui permet de dépasser ce qu’un groupe est ordinairement capable de faire. Il a cette grâce dont peu de groupes américains peuvent se réclamer ; une grâce lui donnant une liberté sur scène, et produisant ses effets.

Car c’est aussi par la peinture que cet artiste exprime sa sensibilité, ainsi que cette mélancolie constamment au cœur de ses chansons. Sur scène est disposée au début du concert une grande toile, blanche, que le chanteur peindra progressivement jusqu’à la dernière chanson. Chaque nouveau concert équivaut en fait à une nouvelle toile, peinte dans l’humeur de la soirée.

Et tous ces tableaux représentent des visages déconstruits, traversés de couleurs indifféremment vives ou sombres, exprimant une certaine détresse. Alors que les boucles de guitare s’agencent pour canaliser l’ivresse mélodique, ce tableau en fait semble nous regarder, devenant à chaque fois plus vivant. A l’intérieur de cet œil – une femme sortie d’un Picasso méconnu ou d’un Bacon léger ? – apparaissent les lignes de désir.

Joseph Arthur nous aura ainsi captivés de bout en bout comme nous ne l’espérions plus. J’avais eu l’occasion de voir un concert de son groupe The Lonely Astronauts l’année dernière : son génie s’était effacé derrière le jeu des instruments. Ce gâchis m’avait rendu triste, car je savais intimement de quoi ce chanteur était capable. Et je n’avais surtout pas oublié ses deux premiers albums – Big City Secrets et Come To Where I’m From – sortis à la fin des années 90 ; assurément deux des albums les plus touchants que la Brit-pop eût pu produire en ce temps-là.

Il faut savoir aussi que, malgré une dizaine d’albums à son actif, Joseph Arthur n’a jamais eu le succès critique qu’il méritait, honteusement éclipsé par des groupes insignifiants, vous savez, ces nouveaux groupes encensés par les Inrocks, ce magazine très-très respectable et très-très cool capable du pire comme du pire. L’on parle là de groupes dont on n’entend plus parler au bout de six mois ; l’on parle ici de groupes uniquement pour faire vendre, selon les variations aléatoires de l’opinion. Mais Joseph Arthur n’en a rien à foutre de vendre la beauté impérieuse qui se trouve en lui. Joseph Arthur se contente d’être ce qu’il a toujours été : un somnambule magnifique.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album A voir au Festival International de Benicassim de Joseph Arthur
La chronique de l'album Temporary People de Joseph Arthur
Joseph Arthur en concert au Festival International de Benicassim 2005 (vendredi)
Joseph Arthur en concert au Festival Fargo All Stars 2008
Joseph Arthur en concert à La Vapeur (10 mars 2009)
Joseph Arthur en concert au Festival FNAC Indétendances 2009

En savoir plus :
Le site officiel de Joseph Arthur
Le Myspace de Joseph Arthur

Crédits photos : Cédric Chort (Toute la série sur Taste of Indie)


David Falkowicz         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

• Edition du 2024-04-14 :
Burning Heads - Embers Of Protest
Waxahatchee - Tigers Blood
Bertrand Betsch - Kit de survie en milieu hostile
Nikita Mndoyants - Prokofiev
Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler - Alas
Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne - Arnold Schönberg : Pierrot Lunaire
Thomas de Pourquery - Let the monster fall
Chaton Laveur - Etat Sauvage
Cyrille Dubois & Tristan Raës - Louis Beydts : Mélodies & Songs
Madame Robert - C'est pas Blanche-Neige ni Cendrillon
Chu Chi Cha - Sin Miedo
The Black Enderkid - Symptom Of Decline
Michelle David & the True Tones - Brothers and Sisters
Wizard - Not Good Enough

• Edition du 2024-04-07 :
Partie - Théâtre Silvia Monfort
La Mare Aux Grenouilles #83 - Talk Show Culturel
Dal Sasso Big Band - Le Carnajazz des animaux
Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce - Eden Beach Club
PALES - Sweet Needles - Soviet Suprem - Mazingo - Ni Vus Ni Connus
Lucie Folch - Ailleurs
Down To The Wire - Deep In Denial
Palace - Ultrasound
Terestesa - Bella Faccia
Sophie Cantier - Songez
 

• Archives :
Keigo Mukawa - Maurice Ravel : Complete works for solo piano
Lisatyd - Fishtalk - Ni Vus Ni Connus
Vanessa Philippe - L'amour c'est chiant
Mohamed Najem - Jaffa Blossom
Frustration - Our Decisions
CXK - Castèls dins la luna
Dynamite Shakers - Don't Be Boring
Johnnie Carwash - No Friends No Pain
Esparto - Nous célébrer
Michel Portal & Michel Dalberto - Berg, Brahms, Schumann, Poulenc
Louise Jallu - Jeu
Camille Bénâtre - Dommage
La Mare Aux Grenouilles #82 - Talk Show Culturel
CocoRosie - Elevator Angels EP
Bad Juice - Watertank - Intrusive Thoughts - The Darts - Mélys - Ni Vus Ni Connus
Judas Priest - Invincible Shield
Ecr.Linf - Belluaires
Iamverydumb - Queenside Castle
Karkara - All is Dust
Jean-Marc Millière / Sonic Winter - Five to the Floor
Claude Tchamitchian Trio - Naïri
Tangomotán - Motán
Junon - Dragging Bodies to the Fall
Chester Remington - Almost Dead
Les Diggers - Atmosphérique
Tara - Sekoya
Nicolas Jules - Ravage Club - Nouriture - Les Tambours du Bronx - Heeka - Ni Vus Ni Connus
La Mare Aux Grenouilles #81 - Talk Show Culturel
Sprints - Letter to Self
Laetitia Sadier - Rooting For Love
- les derniers albums (7489)
- les derniers articles (354)
- les derniers concerts (2393)
- les derniers expos (5)
- les derniers films (20)
- les derniers interviews (1131)
- les derniers livres (8)
- les derniers oldies (20)
- les derniers spectacles (9)
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=