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puce Kütu Folk Records : Hospital Ships, St Augustine et Zak Laughed
Interview  (Paris)  mercredi 27 avril 2011

Après cinq années d’existence, l’heure est maintenant venue pour le précieux label clermontois Kütu Folk de confirmer les bonnes intentions et les espoirs placés en lui. A l’aube d’une tournée française tripartite et d’une vague de nouvelles réalisations, Froggy’s Delight rencontrait ensemble les protagonistes de cette aventure printanière millésime 2011 : Hospital Ships, Zak Laughed et St Augustine.

Hospital Ships

Pour les retardataires, derrière Hospital Ships se cache Jordan Geiger, chanteur de Minus Story également partie prenante de Shearwater en tournée. L’an passé, Kütu Folk a eu la lumineuse idée d’exhumer son premier album Oh, Ramona sorti deux ans plus tôt aux Etats-Unis.

Hasard du calendrier hexagonal plus que stratégie d’occupation du terrain, Hospital Ships revenait au printemps dernier avec un nouvel opus sous le bras, Lonely Twin. Autant Oh, Ramona s’apparentait à une collection de pépites folk tour à tour mélancoliques, légères, minimalistes ou plus enjouées, autant ce Lonely Twin épate par sa richesse mélodique et la qualité de ses arrangements ; sous forte influence psychédélique (Grandaddy - Mercury Rev - Flaming Lips époque fin des nineties), incluant chœurs et luxuriance d’instruments. Une franche réussite surclassant nettement son premier essai notamment grâce à l’irrésistible "Love Or Death", la poignante "Carry On" ou à la très lo-fi "Reprise". Excellente surprise.

Première question, dans quelle configuration allez-vous vous produire sur scène : chacun va-t-il jouer à tour de rôle ou allez-vous vous présenter tous ensemble et mêler vos répertoires à l’instar du collectif Kütu Folk des débuts ?

Hospital Ships : Non, chacun va jouer son propre set. Mais en même temps ça serait triste de ne pas jouer un peu ensemble…

En même temps, vous venez juste de vous rencontrer, donc ça risque d’être compliqué d’intervenir dans le concert des autres ?

Hospital Ships : C’est vrai, mais c’est ce qui rend le truc amusant !

Comment avez-vu entendu parler du label Kütu Folk ? Sont-ils venus vers vous ou avez-vous pris contact avec vous ?

Hospital Ships : Ils m’ont contacté pour faire une page dans un magazine, un truc sur lequel ils travaillaient : on s’est donc rencontré via Internet. A l’époque, je tournais avec un groupe qui s’appelle Shearwater et nous nous sommes vus pour la première fois quelque part en France (NDLR : à Montpellier). J’étais vraiment ravi qu’ils acceptent de sortir mes disques. Ça a tout de suite collé car la façon dont ils font les choses correspond à ma manière de travailler. Quand j’ai vu et écouté les disques qu’ils avaient sortis, j’ai senti beaucoup d’expérience là-dedans. C’est un peu la même chose avec les labels avec lesquels j’ai travaillé aux Etats-Unis.

Quand le punk ou l’indie-rock sont arrivés, la sortie d’un disque pour un groupe représentait vraiment quelque chose. De la même façon, quand les CDs sont apparus, c’était vraiment quelque chose de sortir 200 CDs. Aujourd’hui avec Internet, les Mp3s, sortir un CD, c’est comme sortir un bout de plastique fabriqué en Chine, tout le monde peut le faire. Maintenant, la tendance est aux objets spéciaux, on fait vraiment attention à ça et c’est notre art, même si au final 50 personnes vont l’écouter. Mais ces 50 personnes vont vraiment ressentir quelque chose et c’est ce qui nous importe. C’est une relation personnelle avec l’auditeur et bien qu’il soit question d’affaires, ce n’est pas une relation d’affaires que nous entretenons avec eux, mais bien une relation basée sur la passion.

Et c’est toi qui a été en charge de l’élaboration de la pochette du disque ?

Hospital Ships : Je ne vais pas dire que je préfère la pochette de la version française, mais la pochette de l’édition Kütu Folk est une vision très intense de ma personnalité car ils m’ont donné un contrôle total. Aux Etats-Unis, il y a tellement de politique dans le fait de sortir un disque : savoir qui va le chroniquer, quelles sont tes connections, tout est si compliqué, la moindre décision à prendre, qu’est-ce que le public va penser en voyant cette pochette ? Honnêtement je ne me préoccupe pas de ces choses.

Comment généralement procèdes-tu pour la composition ?

Hospital Ships : Oh, Ramona, le premier disque a été écrit un peu par accident. En effet, j’ai l’impression que la majorité des chansons sont venues à moi et que je n’ai pas eu à aller les chercher. L’élaboration s’est étalée sur une période de 2-3 ans et les chansons étaient tellement personnelles que je ne pouvais pas les jouer avec mon autre groupe qui était composé de cinq personnalités différentes mais avec une vision très collective.

Le nouvel album Lonely Twin est un peu une compilation des meilleures chansons écrites depuis le dernier album de Minus Story. Beaucoup de musiciens (Shearwater, Minus Story, Okkervil River), m’ont accompagné, plein de gens de Lawrence, la ville d’où je viens. Maintenant qu’il faut défendre le disque sur scène, nous avons dû nous limiter à un duo dans la mesure où nous ne pouvions nous offrir un orchestre de cinq musiciens pour venir en France. Mais peut-être trois la prochaine fois, et quatre la fois suivante puis enfin cinq ! Une chose est sûre, le prochain disque sera écrit et enregistré en groupe, avec une configuration stable.

Zak Laughed

Deux années après des débuts remarqués bien au-delà du microcosme clermontois, Zak Laughed – désormais passé chez Kütu Folk – livre avec Love Is In The Carpet la suite de ses aventures discographiques.

Premier choc en ouverture avec "Voiceless Declaration" : l’apprentissage de Zak s’est poursuivi et l’auditeur se retrouve désormais projeté au beau milieu des années 90 au milieu des vestiges de Pavement, du Beck des débuts, des Halo Benders et Beat Happening, de Built To Spill ou de Sebadoh. La voix se fait moins fluette et plus approximative, les compositions moins lisses (plus sophistiquées ou carrément simplissimes), les guitares plus rêches et plus présentes. Néanmoins, le triptyque Daniel Johnston - Sparklehorse - Eels ne disparait jamais vraiment ("Last Teen Song"). On ne parlera pas d’album de la maturité, mais force est de constater qu’il se positionne un cran au-dessus de son prédécesseur. Impression largement confirmée lors d’un concert particulièrement enthousiasmant à l’International début mai.

Commençons évidemment avec la question qui nous taraude, comment Zak s’est-il retrouvé chez Kütu Folk ?

Zak Laughed : Je les connais depuis quatre ans ! En fait, j’ai sorti mon premier disque, fait pas mal de concerts et écrit beaucoup de chansons en assez peu de temps. Du coup, je voulais enregistrer un deuxième disque très vite et il se trouve que Wagram ne voulait pas le sortir cette année car je passe le bac dans deux mois et ils avaient peur que je ne puisse pas assurer autant de promotion que pour le premier.

Je l’ai donc enregistré seul avec quelqu’un qui s’appelle Ceddy Gonot (Coming Soon). Je lui ai envoyé mes démos et il a vraiment beaucoup aimé et a proposé qu’on le fasse ensemble. On a enregistré trois sessions entre août et octobre 2010. Le souci est que j’étais encore en contrat chez Wagram, mais ils m’ont autorisé à le sortir sur une autre structure que la leur et je me suis donc naturellement tourné vers les gens de Kütu Folk. Ils ont toujours fait partie de ceux à qui je donnais mes morceaux en premier. Et il se trouve qu’ils ont bien accroché !

St Augustine : Il faut bien préciser qu’on ne l’a pas sorti sans l’écouter. Il y a eu le même process de sélection que pour les autres et il a fallu que chacun de nous quatre soit d’accord.

Zak Laughed : Et puis comme Hospital Ships, j’ai dû faire mes pochettes !

Avec le recul, quel regard portes-tu sur ton premier album ?

Zak Laughed : C’est vraiment très différent. C’est amusant de reprendre ces chansons du premier album et de les jouer différemment. Je me produirai avec Ceddy Gonot et un batteur. Le résultat est surprenant car ils ont une manière de voir la musique totalement différente de ceux avec qui j’avais fait le premier disque. J’ai un peu de mal à réécouter cet album mais ce n’est pas grave, je suis content de l’avoir fait et des chansons qu’il y a dessus. Et je suis très content du deuxième !

C’est vrai que la palette de style est beaucoup plus étendue que sur le premier ?

Zak Laughed : Effectivement. Je me suis permis l’électricité et j’en avais vraiment envie.

St Augustine

Figure de proue autant que pilier du label clermontois, St Augustine revenait en ce printemps 2011 avec un EP sous le bras June, A Maze. Six titres seulement là où beaucoup attendaient un album, mais un tour de force à plusieurs niveaux. Sur le fond avec une collection de chansons poignantes, mélodiquement magistrales, musicalement minimalistes et toujours soutenues par cette voix hors du commun. Tour de force sur la forme ensuite, car non content de se voir offrir  – comme les autres disques du label – une pochette cousue, St Augustine a choisi de personnaliser la couverture de chacun par un dessin unique de son cru.

Pourquoi un EP et non pas un album ?

St Augustine : En fait, je n’avais pas envie de sortir quelque chose cette année, mais suite à des soucis personnels, j’avais pas mal de choses à raconter. J’avais ces six morceaux qui formaient un tout, avec une vraie cohérence et je ne voulais pas en rajouter quatre ou cinq qui n’auraient rien à voir pour en faire un album. J’ai donc décidé de ne sortir qu’un EP mais je voulais que ce soit quelque chose d’original, d’artistiquement intéressant et cohérent. J’ai joué de tous les instruments, tout chanté et fait les pochettes une par une.

D’où t’est venue cette idée de faire 500 pochettes différentes ?

St Augustine : Chaque exemplaire est numéroté, et sur chaque pochette est collé un dessin différent, car je voulais en faire un projet hors norme tant il me tenait à cœur. Je ne voulais vraiment pas balancer un EP avec 4 chansons de l’album à venir et 2 faces B. Ce sont des chansons que l’on ne trouvera nulle part ailleurs.

Qu’est-ce qui t’a inspiré pour faire ces dessins ?

St Augustine : Le premier représentait des cygnes, j’essaie d’être différent mais il y a des thèmes qui reviennent : j’ai toujours dessiné des montagnes, des oiseaux, des choses qui m’intéressent. Et puis je fais de la plume, du dessin, j’essaie de varier un peu !

Et au niveau de tes projets futurs ?

St Augustine : Je commence à penser au deuxième album, cet EP m’a permis de voir que cela me plaisait bien de tout enregistrer seul. Cela m’a permis de trouver des directions que je n’aurais peut-être pas envisagées avec un groupe, avec lequel tout serait resté plus classique. Je sais maintenant que je jouerais de tout sur le prochain disque. Mais je prends mon temps.

Et au niveau du label, comment voyez-vous l’avenir, car votre démarche est quand même un peu à contre-courant de l’industrie ?

St Augustine : L’idée est de faire un label qui soit stable financièrement, de pouvoir s’en sortir, l’idée n’est évidemment pas de devenir millionnaire. Mais du moment que l’on ne voit pas trop grand, que l’on n’engage pas des frais qui nous fragiliseraient, il y a moyen de réussir car je pense qu’il y a un public pour les disques que l’on sort, un public fidèle. Et puis surtout on sort de bons disques qui sont également de beaux objets. On a également la chance d’être beaucoup soutenus dans la presse. Et puis on se rend compte en tournant, en sortant de Clermont que plein de gens suivent ce que l’on fait !

Retrouvez Hospital Ships, St Augustine et Zak Laughed en Froggy's Session
pour 4 titres en cliquant ici !
  

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Kütu Folk Records
Le Myspace de Kütu Folk Records
Le Myspace de Hospital Ships
Le Myspace de St Augustine
Le Myspace de Zak Laughed

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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