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Interview  (Paris)  jeudi 9 juin 2011

Il y a quelque chose d’élégant et de délicat chez Guillaume Léglise, un peu à l’image de son EP Today. En l’espace de quatre titres, le chanteur de My Broken Frame nous plonge dans une atmosphère intimiste et un peu rêveuse. A l’occasion de l’enregistrement d’une session acoustique pour Froggy’s delight, nous l’avons rencontré tout près de chez lui, à une petite terrasse où il a ses habitudes. Une bière pour lui, un monaco pour moi, le soleil de fin d’après-midi et une conversation à bâtons rompus…

D’où viens-tu et surtout où vas-tu ?

Guillaume Léglise : Alors je viens de Brest en Bretagne où j’ai écouté beaucoup de musique lorsque j’étais ado, surtout des vinyles au début d’ailleurs parce que mon père en avait énormément, du jazz, du rock, de la folk des années 60-70… Et puis après, au lycée, j’ai commencé à écouter pas mal de musique indépendante. Je suis allé vers la capitale assez vite puisque je suis arrivé à Paris en mars 2001, et là j’ai écris pour un webzine qui parlait de jazz. Maintenant où je vais… je vais dans la musique, dans le sens où je veux avoir une vie de musiciens et de compositeur, faire de la scène.

Tu me parles pas mal de jazz, c’est un style musical qui t’a particulièrement influencé ? Tu as été baigné dedans ?

Guillaume Léglise : Pas plus que ça, sauf peut-être dans ma pratique du piano, c’est vrai que le jazz m’a beaucoup influencé, surtout des artistes comme McCoy Tyner ou Thelonious Monk… mais pour le reste de ma musique non, pas vraiment.

My Broken Frame est essentiellement ton projet, ton "bébé". Du coup, comment as-tu choisi les musiciens qui t’accompagnent, d’où viennent-ils, qui sont-ils ?

Guillaume Léglise : Alors ce n’est pas "peu importe" (rire). C’est vrai que MBF est mon projet, ce sont mes chansons. La plupart des musiciens qui jouent avec moi viennent d’univers très différents mais ils ont tous un point commun, ils sont tous compositeurs. Et ça, c’est quelque chose de très important pour moi. Cléa (Vincent) fait de la chanson française, Kim (Giani) du rock anglophone, Olivier (Cavaillé) va plus vers les musiques expérimentales. L’écriture, les textes sont de moi, mais mes musiciens constituent des "oreilles" précieuses, et leur façon de se réapproprier ce que j’ai écrit m’intéresse vraiment. C’est une rencontre entre eux et moi. Je leur laisse pas mal de liberté, et ça arrive qu’ils improvisent sur scène parce qu’ils le sentent comme ça à ce moment-là.

C’est peut-être bien l’influence du jazz là, la liberté du musicien…

Puisqu’on parle de composition, comment composes-tu ? Qu’est-ce qui vient en premier, la mélodie, les paroles ? Qu’est-ce qui initie chez toi l’envie de composer ?

Guillaume Léglise : La mélodie. En général je trouve un gimmick, une succession d’accords qui met une certaine une ambiance, un climat… et de ce climat va naitre une sensation qui va m’inspirer une mélodie, me donner envie de raconter quelque chose.

Tu composes tout seul chez toi  ou tu peux composer entouré de plein de monde autour de toi, dans la succursale d’un bar ou dans la petite pièce au fond à droite de l’appartement de tes potes en plein milieu d’une soirée ?

Guillaume Léglise : Non, non j’ai besoin d’intimité, de concentration, ça peut venir assez vite mais ça va venir lorsque je suis tout seul. Ça m’est arrivé d’avoir à composer avec d’autres gens mais il s’agissait de boulot de commande, pour le théâtre par exemple.

On te compare à beaucoup d’artistes : Tim Buckley, Jeff Buckley, Jean-Claude Buckley... Est-ce qu’il y a un scoop derrière ça ? Est-ce que par hasard tu ferais partie de la famille Buckley ? Et puis plus sérieusement, est ce que les comparaisons t’agacent ?

Guillaume Léglise : Ah ah, non, non… Mais on me parle parfois de choses qui me surprennent, dernièrement on m’a dit que ma musique faisait penser à celle de Lloyd Cole, or je ne connais pas vraiment, juste deux ou trois chansons au maximum. Les Buckley, c’est différent, j’aime beaucoup beaucoup. J’ai beaucoup écouté leurs musiques, je me suis beaucoup intéressé, là je viens de  finir une biographie croisée de David Browne qui leur est consacrée (Dream Brother : Vies et morts de Jeff et Tim Buckley, Éditions Denoël, Paris, 2003). Donc non les comparaisons ne me dérangent pas, si ma musique évoque d’autres musiciens j’ai même tendance à penser que c’est plutôt bon signe, si elle n’évoquait rien, je ferais peut-être fausse route. En tout cas, ça ne m’angoisse pas ou ne me fait pas peur.

Est-ce que tu fais ce que tu écoutes ?

Guillaume Léglise : (sourire) Pas seulement, j’ai toujours aimé les artistes féminins, la musique contemporaine, Sonic Youth… mais je ne fais pas du Sonic Youth. J’écoute beaucoup d’électro aussi par exemple et je n’en fais pas.

Tu n’as pas envie de t’y frotter ?

Guillaume Léglise : Pas spécialement, mais les instruments de la musique électro m’intéressent, les boites à rythme, les synthés… ça m’a toujours intéressé et je pense que tel que c’est parti, il y en aura dans l’album.

Justement en parlant de l’album, est-ce qu’il est en préparation ?

Guillaume Léglise : J’enregistre les maquettes et je suis en train de définir le son que je veux. J’espère commencer l’enregistrement cet automne. J’ai une douzaine de morceaux bien affirmés que je joue en partie déjà sur scène… ça va venir. (sourire)

Qu’est-ce qu’il y a dans ton iPod en ce moment ? Quelle est la dernière chanson que tu as écoutée ?

Guillaume Léglise : J’écoute beaucoup Austra qui vient de Toronto, et aussi un tout nouveau groupe de Rennes qui s’appelle Juvenile et qui vient de sortir un EP, We are young, et puis sinon Anika, une autre artiste féminine.

Il n’y a pas de morceau honteux qui se cache dans tes playlists ? Moi, par exemple j’ai "Total Eclipse of the heart" de Bonnie Tyler.

Guillaume Léglise : Ce n’est pas trop honteux Bonnie Tyler, c’est cool ! Moi j’aime bien Tears For fears.

Ce n’est pas honteux, ça ! Tu n’as pas pire ?

Guillaume Léglise : Ah si je sais ! Je dois avoir le premier single de Nathalie Imbruglia des années 90, "Torn", ça c’est le truc limite. Mais bon j’aime vraiment la musique pop, j’aime bien les chansons un peu FM comme "Luka" de Susan Vega, les mélodies efficaces…

Est-ce que tu penses que tu aurais plus de succès si tu étais mort ?

Guillaume Léglise : Ce n’est pas con comme question, dernièrement je me suis fait la réflexion…

Que tu étais mort ?

Guillaume Léglise : Non je pensais à Gil Scott Heron (une autre de mes influences) qui est mort cette année, je l’ai vu en concert en 89 à Washington, mon père avait des albums de lui et il n’est apparu en France que dans les années 90. Il y a toute une génération de musiciens qui s‘est inspirée de lui, il est devenu "hype" juste avant sa mort et là maintenant qu’il est mort, il est au summum… Mais bon, j’ai vraiment envie de vivre. (sourire)

Retrouvez My Broken Frame
en Froggy's Session
pour 3 titres en cliquant ici !
  

 

 

 

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En savoir plus :
Le site officiel de My Broken Frame
Le Bandcamp de My Broken Frame
Le Soundcloud de My Broken Frame
Le Facebook de My Broken Frame

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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My Broken Frame (9 juin 2011)


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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