Spectacle de théâtre dansé conçu et mis en scène par Scali Delpeyrat, avec Elizabeth Mazev, Scali Delpeyrat et Mathieu Calmelet accompagnés par le musicien Clément Landais.
On nous a toujours menti en nous disant que la danse était un prémice amoureux, un stratagème de séduction, voire une symbolique de l'acte sexuel.
Non, la danse serait un exhibitionnisme, un acte pour soi-même qui n'existerait que par le regard des autres. Il y aurait donc du désir refoulé dans l'acte de danser, et même des pulsions mortifères.
Fred Astaire n'emmène jamais ses conquêtes jusque dans sa chambre. Et alors qu'en sortant du cinéma, dans le clip "Thriller", Michael Jackson pourrait avoir un rapport sexuel avec son amie, Il préfère l'emmener au cimetière et danser avec ses copains zombies.
Voilà le ton de la pseudo-conférence écrite et mise en scène par Scali Delpeyrat. Lui-même et Elizabeth Mazev assurent le déroulé de cette démonstration, illustrée par la musique froide et répétitive de Clément Landais et les chorégraphies au ralenti de Mathieu Calmelet engoncé dans un costume qui gêne ses mouvements.
Tout dans cette pièce étant décalage constant par rapport à l'idée d'un hommage à la danse: les conférenciers sont statiques, et des vidéos montrent Rookie, le chien danseur.
"Dance is a dirty job but somebody's got to do it" est une petite perle d'humour absurde, une comédie qui reprend certains codes de la danse contemporaine, comme des tics de chorégraphies de Maguy Marin, pour les transformer en blagues pince-sans-rire.
Scali Delpeyrat réussit avec "Dance is a dirty job but somebody's got to do it" une comédie surprenante et résolument moderne. |