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puce Une envie de tuer sur le bout de la langue
Théâtre de Ménilmontant  (Paris)  octobre 2011

Comédie dramatique de Xavier Durringer, mise en scène de Andréa Brusque, avec Justin Blanckaert, Dalia Bonnet, Simon Fraud, Capucine Lespinas, Jérémie Meiler et Omar Salim.

Quelque mois seulement après son succès, le choc du festival Off d’Avignon arrive à Paris : "Une envie de tuer sur le bout de la langue" par la Compagnie Les Chiens de paille va à son tour embraser la capitale.

Un soir de pleine lune, sur le parking d’une discothèque de banlieue, des jeunes désoeuvrés, recalés à l’entrée comme d’habitude en retrouvent d’autres. Une femme mariée et son oiseleur de mari vont égayer cette soirée ou la rendre définitivement cauchemardesque. Au fil de la soirée qui s’avance, la tension monte, la situation se pousse jusqu’à son paroxysme et la fin, impressionnante, fait froid dans le dos.

Côté réalisme, rien n’a été laissé au hasard : les acteurs arborent des tenues "made in banlieue" mais sans les clichés d’usage, la scène jonchée d’accessoires (panneaux, plots) donne une ambiance plus vraie que nature et le boum boum alentour qui nous parvient élargit encore l’action, comme si on en voyait un côté, mais qu’on en imaginait l’autre, tout prés.

La pièce de Xavier Durringer, écrite en 1996 et ancrée dans les années 90, avec cette mise en scène inspirée d’Andréa Brusque semble n’avoir pas pris une seule ride.

Ici, tout sonne vrai grâce à des comédiens exceptionnels et à une direction d’acteurs au cordeau, les personnages de la pièce ne sont pas joués, ils existent devant nos yeux. Et si ce n’était cette salle en longueur à la scène surélevée, on pourrait presque croire être sur ce parking et voir disparaître le quatrième mur (impression qui était flagrante à Avignon).

Andréa Brusque signe un formidable et vibrant moment de théâtre exempt du moindre temps mort où l’action se passe parfois sur trois plans simultanément et, sa spécialité décidément après "Cordoba", nous offre une scène de danse poétique et décalée. Quel talent.

Avec cette pièce, Xavier Durringer brosse un portrait sans concession d’une jeunesse désillusionnée qui cache sa peur du vide et son incommunicabilité affective derrière des comportements violents. Il est sans complaisance pour ses personnages mais en montre aussi la fragilité et la belle humanité. Il raconte le destin funeste de jeunes déboussolés, des enfants qui n’auraient pas grandi et trainent leur oisiveté, des oisillons qui ne peuvent s’envoler…

Il démontre également son grand talent de dialoguiste avec des répliques ciselées et rythmées qui font mouche et laissent dans la bouche de ceux qui les disent, un goût de sang et à nous, une impression de fort malaise.

C’est avant tout une pièce de comédiens. Ils sont tous phénoménaux, réussissant le prodige d’être à fond dedans du début à la fin sans une seconde d’interruption et de rendre ces personnages qui pourraient agacer, profondément attachants.

Justin Blanckaert en Rou mène la danse. Puissant et physique dans un jeu à l’américaine qui fait penser à Pacino, il est absolument grandiose et impressionnant dans ce personnage qui brûle la vie toujours plus vite.

Dalila Bonnet est une Rose touchante de sincérité, à la fois bouleversante et drôle. Une très belle prestation. On devrait la retrouver bientôt sur les écrans tant elle amène une singulière et vraie personnalité.

Simon Fraud est Poupon. Il a la démesure et la drôlerie d’un Coluche dans "Tchao Pantin". Il nous scotche littéralement avec son monologue final. Capucine Lespinas est Lucie, la femme du dancing. D’abord très vamp, sensuelle et charmeuse, elle a une scène flamboyante où désenchantée, l’excitation de la boîte retombée, elle se brise doucement. Bravo.

Jérémie Meiler interprète brillamment Jean, le mari avec une cocasserie pathétique, comme un noyé qui se permettrait de commenter sa chute. Enfin, Omar Salim est lui aussi absolument sensationnel. Qu’il écoute les autres personnages avec calme et protection, qu’il soit médiateur ou abandonne, Vic est incarné avec une intériorité rare qui rayonne autour de lui. Un immense comédien, assurément.

Voilà une claque théâtrale comme on en prend que très rarement. Avec ce fulgurant "Une envie de tuer sur le bout de la langue", Andréa Brusque s’impose comme une metteuse en scène d’avenir et ses comédiens, comme les futurs grands de demain.

 

Nicolas Arnstam         
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