Ce soir, les Boutiques Sonores en partenariat avec Froggy's Delight organisent un concert à l'Espace B dans le 19ème arrondissement de Paris.
La soirée s'annonce bien, c'est en effet le groupe bordelais Sol Hess and the Sympatik's qui est à l'honneur ce soir.
Dans la salle au public clairsemé Nicolas Jules, accompagné de Béatrice Gréa à la contrebasse et de Roland Bourbon à la batterie, se mettent place.
On peut dire que Nicolas Jules a le chic pour détendre l'atmosphère et se mettre le public dans la poche, sa présence scénique est incroyable. Ses textes ciselés d'un humour fin et à propos, se mêlent à une poésie touchante et originale.
Les chansons sont de qualité et l'auditeur est régulièrement pris à parti, comme lorsque le chanteur se promène, au milieu du public pour une distribution de bisous.
Une très belle découverte qu'il est assez facile de reproduire, vu le nombre de concerts que le chanteur/powète fait dans l'année.
Voici maintenant l'entrée en scène de Thomas Mery. L'homme n'est pas complètement un inconnu. Vers la fin des années 90, il officiait au sein de Purr, quatuor rock pop français. C'est une surprise et un réel plaisir de retrouver le chanteur ce soir.
Dès les premières mesures de ses chansons, on retrouve la voix éthérée, le son et le jeu de guitare si caractéristiques.
Seul sur un tabouret, guitare folk à la main, il égrène ses chansons aux textes contemplatifs, sculptés de mots choisis pour leur sonorité.
Les textes sont essentiellement en français, avec quelques touches d'anglais et une chanson en portugais. Le jeu de guitare est lui très personnel et envoûtant.
Sol Hess and the Sympatik's partagent le même batteur que Nicolas Jules. En revanche, le quatuor est lui sur un registre plus rock, tourné vers la recherche sonore.
Leur musique est tour à tour atmosphérique ou plus immédiate. Leur concert sera un long crescendo conduisant à un déluge sonore maitrisé, jalonné des point culminants vertigineux.
Sol Hess est un chanteur exubérant, qui vit pleinement ses chansons. Voix de crooner, envolées lyriques, moments intimes et plus posés, il n'hésite pas à se lancer dans la fosse et appuyer son chant d'un gestuelle théâtrale.
Sébastien Capazza et sa guitare aérienne apportent une sérénité aux compositions, comme pour contre-balancer ce chanteur omniprésent.
Chercheur de sons, il utilise une foultitude de possibilités, pédales d'effets, archer, boite à musique posée sur les micros ou sirène d'alerte.
Roland Bourbon, batteur physique, ne se contente jamais de ses fûts, et va chercher des sonorités ailleurs pour apporter une autre couleur aux chansons.
Le tout est enveloppé par les claviers de Fred Cazaux, qui vient parfaire l'écrin avec son fermoir électronique.
La soirée verra l'exécution des titres déjà remarqués du groupe, "Two Stars (Silent Movie)" quasi parfaite, "Meat For The Captain", ou encore ce titre chanté dans un japonais approximatif, dont le titre m'échappe, mais qui fut un véritable régal.
Le final fut une explosion, un anapurna musical. |