Comédie de Rémi De Vos, mise en scène de Johanna Guetta, avec Artistes Michel Ballet, Nicolas Bibaut, Julie Cataldi, Anna Coulon, Thomas Fancelli, Frédérique Fricker, Nathael Gozlan, Laurence Parmentier, Tibor Radvanyi, Claudia Sogno, Piérick Tournier et Barbara Lambert.
Un petit village. Adèle, une jeune fille, a disparu. Fugue ou enlèvement ? Les inspecteurs locaux sont sur les dents. Alors que chez les habitants, la tension monte et les rancoeurs surgissent.
Dans un décor ludique et coloré, un univers enfantin, avec de beaux costumes d’Anne Marbet, où les accessoires sont des couverts de dinette, les scènes s’enchaînent avec un petit grain de folie dans la mise en scène enlevée de Johanna Guetta qui emprunte à la pantomime et au grand guignol.
On avait découvert la Compagnie Un d’essence avec "Si nous n’avions pas mangé le chien" en 2007, spectacle original et fort. Aujourd’hui c’est le texte de Rémi de Vos que la compagnie a choisi de servir avec "Le ravissement d’Adèle", fantaisie chorale, grinçante et drôle. Et l’on retrouve chez la jeune metteuse en scène la capacité à diriger les comédiens. Ca tombe bien : ils sont au nombre de 12.
Le spectacle fait la part belle aux compositions avec des personnages caricaturaux plutôt bien interprétés (Tibor Radvanyi en inspecteur timide et Anna Coulon en institutrice déjantée font notamment une succulente prestation).
Même s’il s’essouffle un peu sur la fin, le rythme est soutenu et on ne s’ennuie pas à suivre cette galerie de personnages hauts en couleur qui cachent tous des faiblesses qui se dévoilent au fil des scènes, l’événement de la disparition d’Adèle servant de révélateur.
Une comédie de mœurs fine et traitée avec inventivité par une compagnie dynamique et talentueuse à encourager. |