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La Maroquinerie  (Paris)  vendredi 4 novembre 2011

Clairsemé le public de la Maroquinerie pour accueillir Mekanik Kantatik, en ce début de week-end. Mais cela ne semble pas perturber Nicolas Cante, membre unique du groupe mais armé copieusement.

D'un piano droit tout d'abord sur lequel repose un véritable arsenal au rang duquel un ordinateur, des pédales d'effets et de sample, des morceaux de bois (il y a sûrement un terme technique), un micro-oreillette et une fleur servant en fait de modulateur de frequences et des tas d'autres outils.

Avec son look arty à faire de l'electro minimaliste allemande, Mekanik Kantatik se lance dès son arrivée dans un one-man-show musical totalement incroyable.

Virtuose du piano, il n'hésite pourtant pas à le maltraiter, le cognant notamment à l'aide d'une pédale de grosse caisse, sollicitant cordes et marteaux à l'aide d'instruments divers et surtout samplant le tout afin de créer des boucles qu'il superpose au fil de ses improvisations, posant tout de même mine de rien quelques trames de morceaux connus issus de son album ou bien du répertoire plus connu de la musique classique, comme sur ce morceau de Satie complètement remanié et incroyablement percutant. C'est le cas de le dire.

Nicolas Cante n'est pas non plus du genre à rester posé derrière son piano. Il saute, s'agenouille sur son siège, descend dans la salle en continuant de piloter ses boucles, créées sous nos yeux grâce à son clavier Bluetooth.

Expérimentale, faite d'autant de mélodies au piano que de beats electro et d'interventions sonores indescriptibles, la musique, le spectacle même, que donne Mekanik Kantatik ne laissent pas de marbre.

Fascinant, dansant, troublant, déboussolant, drôle et hypnotique, ma frustration d'un set trop court se fera vite sentir et le public d'abord sceptique fut visiblement conquis et pour le moins interpellé.

On ne pouvait rêver meilleur début de soirée pour accueillir le retour de Earthling sur scène après une bonne dizaine, voire quinzaine (!) d'années, sans passage à Paris.

Il faut dire qu'avec trois albums, seulement entre 1995 et 2011, les occasions furent rares d'autant que le groupe ne court pas forcément après la scène.

Le public de la Maroquinerie (nettement plus remplie) attend donc en connaisseur le groupe auteur du magnifique Radar en 1995, album parmi les piliers de la musique trip-hop, même si le groupe s'en défend modestement.

Le groupe arrive sur scène dans une pénombre certaine qui sera prolongée tout au long du concert, au profit de projections derrière le groupe. Tim Saul prend place derrière son ordinateur sur un côté de la scène, quasi invisible.

De l'autre côté se cache un DJ qui ne bénéficiera, durant le concert, d'aucune autre lumière que celle de ses lampes dirigées sur ses platines. Au centre, guitare, basse (charmante bassiste au passage), batterie et bien entendu Mau au chant.

Un peu tendu au début, Mau prendra assez rapidement ses marques, notamment en s'adressant au public en français à grand renfort de plaisanteries ("en fait je viens de Créteil, nous ne sommes pas les vrais Earthling mais un tribute band").

Le groupe alternera tout au long d'un set qui est apparu trop court, les titres de leurs trois albums avec, bien évidemment, une préfèrence du public pour ceux de Radar que toute la salle reprendra, motivée par Mau qui n'hésite pas à tendre son micro vers le public.

Plus festif et moins sombre et introspectif que l'on pouvait le croire, aidé par nos vieux souvenirs défaillants sans doute, le spectacle de ce retour sur scène était une vraie fête. Les membres du groupe semblaient ravis d'être là et n'hésitaient pas à la fin du show à discuter avec leurs fans.

Musicalement, on pourrait regretter un manque de puissance, tant en ce qui concerne le volume sonore que l'énergie du groupe mais on ne peut pas demander à un groupe absent depuis 15 ans des planches de revenir aussi frais qu'avant.

Nul doute néanmoins que le plaisir de retrouver ceux qui furent parmi les piliers du "son de Bristol" aux débuts du trip-hop avec notamment Portishead, était partagé ce soir là et que les uns sont repartis avec l'envie de réécouter la trop courte discographie des autres qui, souhaitons-le, reprendront vite le chemin de la scène et des studios.

En attendant, écoutez et réécoutez Radar, mais aussi Insomniacs' Ball, leur tout nouvel album disponible directement sur leur site !

 

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L'interview de Mekanik Kantatik (samedi 29 septembre 2012)

En savoir plus :
Le site officiel de Earthling
Le Bandcamp de Earthling
Le Myspace de Earthling
Le site officiel de Mekanik Kantatik
Le Myspace de Mekanik Kantatik

Crédits photos : Diane Hion (Toute la série sur Taste of Indie)


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# 10 mai 2020 : Sortez Masqués !

Le confinement se termine officiellement, on ne sait pas pour combien de temps mais n'oubliez surtout pas de sortir masqués ces prochains jours. En attendant que les spectacles vivants reprennent ... et ce n'est pas pour tout de suite, voici notre sélection hebdomadaire.

Du côté de la musique :

"Soir paien" de Alexis Kossenko, Anna Reinhold & Emmanuel Olivier
Interview de Morgane Imbeaud accompagnée d'une belle session acoustique
"Enrique Granados : Oeuvres pour piano" de Myriam Barbaux-Cohen
"For their love" de Other Lives
"Schubert, sonates pour piano D.845 & D.850" de Philippe Cassard
"Nothing is never over" de The Eternal Youth
"Brute Art" de InRed
"Dark Heart" de TV Party
"Superficial please" de Match
et toujours :
"Les saisons volatiles" de Babx
"Stray" de Bambara
"Love songs" de Batist & the 73' à découvrir en concert live le 5 mai à 19h30 ici
"Content" de Miro Shot
"Invisible" de Benoit Bourgeois
"La traversée" de Bertand Betsch
"Danzas" de Cuareim Quartet & Natasha Rogers

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations
"La Nuit des taupes"
"To my only desire"
"Vous n'aurez pas ma haine"
"A 90 degrés"
du théâtre classique et moderne revisité :
"Le Marchand de Venise"
"Rosmersholm"
des comédies :
"Le Syndrome de l'Ecossais"
"Paprika"
"Toc-Toc"
"Alors on s'aime"
du côté des humoristes :
Raymond Devos à lOlympia
"Les Vamps à Lourdes"
Au Théâtre ce soir :
"8 Femmes"
"L'Ecole des contribuables"
"Le Bon Débarras"
du vaudeville dans son temps :
"Un Fil à la patte"
"Tailleur pour dames"
et toujours des classiques :
"Les Fausses Confidences"
"Les femmes savantes"

Expositions :

voir ou revoir l'exposition "Turner, peintures et aquarelles - Collections de la Tate" au Musée Jacquemart-André en vidéo
des visites d'expositions commentées par les commissaires :
"Delacroix" au Musée du Louvre
"Berthe Morisot" au Musée d'Orsay
parcourir l'Hexagone :
à Calais pour découvrir la Cité de la Dentelle et de la Mode
et à Toulouse au musée d'art contemporain Les Abattoirs
partir ensuite pour l'Europe :
à Vienne vers le Musée Albertina
en Allemagne avec l'Alte Nationalgalerie Staatliche à Berlin
puis s'envoler pour le Mexique vers le Musée Robert Brady à Cuernavaca et remonter vers le Brésil et le Musée National des Beaux-Arts de Rio de Janeiro
enfin revenir à Paris pour découvrir le Musée Nissim de Camondo

Cinéma at home avec :

voir ou revoir en streaming
du drame étasunien :
"L'Autre rive" de David Gordon Green
"Trop jeune pour mourir" de Robert Markowitz
des super héros et du fantastique :
"Ghost Rider" de Mark Steven Johnson
"Invisible" de David S. Goyer
du cinéma d'animation :
"Dante Inferno" de Victor Cook, Mike Disa et Shuko Murase
du divertissement :
"Pétrole ! Pétrole ! " Christian Gion
"La Famille Addams  de Barry Sonnenfeld
enfin au Ciné Club, du cinéma français des années 50 :
"Les Diaboliques" de Henri-Georges Clouzot
"Les Grandes manoeuvres" de René Clair
"Coiffeur pour dames" de Jean Boyer
"Les Amants de Tolède" de Henri Decoin
une rareté avec "Adam est Eve' de René Gaveau
et une curiosité avec "Rêves" de Akiro Kurosawa doublé en espagnol

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