Monologue dramatique écrit et interprété par Nicolas Lambert accompagné en alternance par Eric Chalan à la contrebasse ou Hélène Billard au violoncelle.
Nicolas Lambert dans la deuxième partie de la trilogie qui commence avec le spectacle "Elf, pompe Afrique" revient ici sur l'histoire du nucléaire en France.
"Avenir radieux - une fission française" met en lumière le travail occulte des hommes politiques français pour faire accepter les travaux sur le nucléaire et l'installation de nouveaux réacteurs sur le territoire français.
Faisant aisément fi de l'opinion publique, les gouvernements successifs, depuis la présidence de Guy Mollet sous la IVème république, ne remettent jamais en cause l'intérêt de développer cette industrie qui mêle des applications civiles (la production d'électricité) et militaires (la bombe atomique).
Malgré l'accident de Tchernobyl en 1986 et la catastrophe de Fukushima en 2011, le gouvernement français et les industries maintiennent avec fermeté une grande opacité sur ce secteur si particulier en France. Nicolas Lambert nous dévoile une partie de ce secret bien gardé qui tend à démontrer que nous sommes délibérément mis en danger.
L'auteur transforme un spectacle en véritable documentaire, fondé sur un travail journalistique, des recherches d"archives exceptionnels. Un spectacle où chacun a voix au chapitre, des plus hautes instances de l'Etat jusqu'aux membres de la population invités à débattre sur la construction d'une centrale dans leur région.
Extraordinaire galerie de personnages que Nicolas Lambert incarne avec brio. Les va et vient du montage entre des épisodes de l'histoire du nucléaire et la salle de débat dans la petite commune créent un rythme haletant, énergique et illustrent tous les faux discours sur la sécurité, l'expertise des agents, les démarches de prévention des risques, l'emploi et l' indépendance énergétique française.
Avenir radieux : belle ironie."Avenir radieux" est un spectacle militant, pédagogique, il réveille l'esprit critique et donne les arguments pour freiner autant que faire se peut cette course maléfique.
Un spectacle-citoyen à voir en cette période pré-électorale où, peut-être, est-il enfin possible de peser sur les prochaines décisions concernant les stratégies en matière d'énergie. |