Solo théâtral écrit et interprété par Juliette Wiatr accompagnée à la guitare par Cédric Baud, dans une mise en scène de Muriel Henry.
Mina, petite fille espiègle mais incomprise rêve de spectacle. Elle l’a décidé : elle sera chanteuse et dès lors, s’invente un monde de comédie musicale où elle s’évade à la moindre occasion.
Sur un sujet maintes et maintes fois vu, Juliette Wiatr dirigée avec habileté par Muriel Henry propose avec "Le songe de Mina" une fantaisie originale où elle fait montre de tout son talent burlesque.
La première partie (à la bande-son un peu envahissante) est un vrai régal tant la comédienne nous éblouit de son jeu tout en finesse. Elle atteint des sommets de loufoquerie par ses mimiques et sa gestuelle. Elle est une Mina enfant formidablement convaincante, cabotine et tragédienne comme peut l’être une gamine. Ses expressions et son rythme sont particulièrement justes.
Et puis la petite Mina grandit et devient une jeune fille confrontée au monde du travail (hilarante scène où elle se débat comme caissière), à un psy ou à l’attente de l’audition tant espérée.
Tout est finement observé et le spectacle est une réussite tant au niveau du tempo que de l’implication de cette attachante interprète. Même si la fin convenue (et qu’on aurait souhaité plus poétique) déçoit un tout petit peu, on sort néanmoins ravi de ce moment aérien qui nous aura permis de découvrir le talent et l’univers d’une jeune comédienne à suivre. |