Revenu de son projet rock-lugubre Soft Black, Vincent Cacchione se monte en ménage à cinq le temps d'un nouveau projet : Caged Animals, dont le premier album, Eat their own, révèle une facette autrement plus enjouée de la personnalité du musicien.
Certes, mis en cage les animaux sauvages n'hésiteront pas à se dévorer, mais l'on ne voit guère ce que cela vient faire dans cette affaire, toute occupée de synth-pop, de rock psychédélique brooklynien, de chillwave, d'anti-folk – bref, d'une pop-rock sous synthés, comme on dirait d'un malade qu'il est sous perfusions. Loin de l'état de nature et de sa cruauté aveugle, on se prélasse ici dans le luxe, le calme et la volupté synthétiques et lumineux d'une musique dansante à l'insouciance bienheureuse.
Point ici de grande révélation, point même de single imparable, mais le travail est bien fait et le disque se tient du début à la fin, avec son lot de bons moments. Pour peu que l'on ne soit pas allergique au sucre, aux années quatre-vingts et aux séries romantiques pour jeunes hipsters faussement désabusés. |