Comédie dramatique de Hanokh Levin, mise en scène de Amélie Porteu de la Morandière et Vincent Menjou-Cortès, avec
Vincent Menjou-Cortès, Frédéric Combe, India Hair, Julien Large, Frédéric Lapinsonnière, Jessica Vedel et Julie Roux.
Hanokh Levin est un auteur dramatique israélien qui a écrit plus de cinquante pièces et a souvent fait scandale a travers ses satires politiques. Dans "Tout le monde veut vivre", farce cruelle et crue, il dénonce l'égoïsme et l'égocentrisme de ses semblables.
Le comte Pozna, jouisseur riche ingrat, sans-gêne, règne sans partage sur son peuple. Or, un soir, l'Ange de la Mort le visite. En raison d'une coquille sur la liste des âmes à cueillir cette nuit-là. il parvient à obtenir un sursis de trois jours. Mais il devra, pour être épargné, trouver une personne qui accepte de mourir à sa place.
La mise en scène d'Amélie Porte de la Morandière et de Vincent Menjou-Cortès joue essentiellement des noirs et des blancs crus car les buts des personnages de Levin sont sombres, leurs motivations peu glorieuses, et leurs desseins forcément tragiques. Pour faire croître la tension dans le public, l'Ange de la Mort se déplace entre les rangées de fauteuils.
Les acteurs sont solides. Il y a d'abord Vincent Menjou-Cortès dans le rôle de Pozna, même si celui-ci apparaît certainement trop jeune et trop fringant pour le rôle. Parmi les autres acteurs, on remarque aussi Jessica Vedel dans le rôle de Strangline, Frédérique Lapinsonnière dans le rôle de l'esclave eunuque et Frédéric Combe dans celui de l'Ange de la Mort, qui apparaissent lors de scènes tragi-comiques et dont le jeu se doit d'être pince-sans-rire.
Cette pièce dans laquelle tous les personnages sont vils, veules et menteurs dénonce la bassesse humaine. "Tout le monde veut vivre" démontre encore une fois que, pour son auteur, la nature humaine est avant tout régie par ses besoins corporels et somatiques. |