Spectacle conçu, mis en scène et chorégraphié par Aurélia Guillet d'après un texte de Arnaud Michniak avec Maud Hufnagel, Judith Morisseau, Laurent Papot et Hakim Romatif.
Un fin écran qui laisse entrevoir les personnages sur lequel des images donnent en surimpression le ton de ce spectacle.
Une soirée dans un appartement banal dans un grand ensemble moderne uniquement meublé de chaises et d’une table. Quatre amis expriment tour à tour leur révolte ou leur désarroi face au monde qui les entoure, face à une situation qui les dépasse.
Ce sont les hommes d’abord qui parlent. De façon désordonnée, abrupte, circulaire. Ils ne semblent pas pouvoir communiquer entre eux, juste exprimer un trop-plein avec violence ou exaspération. Ils paraissent impuissants à pouvoir agir sur le réel, comme pris dans un engrenage.
L’ensemble donne une impression de malaise et la tension grandit. L’une d’entre eux, réagit de façon épidermique, presque épileptique devant ce débordement d’émotion avant de s’enfuir.
Dans la deuxième partie, à force de volonté, un couple trouvera le moyen de se parler, se comprendre et se reconstruire. Est-ce un premier pas vers la modification du monde ? Dans cette société en déshumanisation perpétuelle, l’avenir passe-t-il par l’amour ? Serait-ce ça la clé pour vivre ensemble ?
Au fil de cette soirée dans cet appartement sombre et anxiogène, les murs s’éloignent et leur horizon s’agrandit. Le dispositif impressionnant conçu par Aurélia Guillet sur un texte et une musique électro d’Arnaud Michniak compose avec "Déjà là" une œuvre hybride aux séquences inégales mais indéniablement fortes. |