Imaginez la rencontre impossible entre les Cure première façon (Three Imaginary Boys, 17 seconds) et les Queens of the Stone Age les plus heavy stoner (Songs for the death) ; imaginez que Serafim aurait mûri et se mêle à tout ça, que les Feelies reprennent l'album Unknown Pleasure, que les Pixies aient eu une période batcave et une autre post-rock et que finalement ils aient atteint la quintessence synthétique de ces deux genres... vous aurez certainement une assez bonne idée de ce à quoi peut ressembler Attack on memory, le deuxième album de Cloud Nothings.
Exit le projet solo de Dylan Baldi, multi-instrumentiste juvénile, geek talentueux, autistique et lo-fi. C'est cette fois en authentique projet de groupe que Cloud Nothings se présente, avec l'énergie de prises live. Et enregistrées par Steve Albini, s'il vous plaît.
Le résultat est clairement réussi et l'album, qui a pour lui la qualité de savoir rester concis (malgré un hypno-épique "Wasted Days" de près de neuf minutes – l'une des pièces maîtresses de l'album, à n'en pas douter), est magnifiquement entraînant. Certainement l'une des grosses sensations rock abruptes de l'année 2012. |