Rendez-vous a été pris à l'Ecole du Jeu, une salle lumineuse sous verrière, située dans la rue de la Goutte d'Or.
Askehoug, le groupe emmené par Matthieu Aschehoug, y fête la sortie de son second album Je te tuerai un jeudi. Ce disque aura demandé trois ans de préparation.
Moustache en étendard, veste sur un t-shirt échancré et foulard blanc à pois autour du cou, Matthieu Aschehoug semble tout droit échappé du collectif de slammeurs, le Grandiloquent Moustache Poésie Club.
Chaque chanson est une petite histoire racontée d'une voix profonde.
Le public se trouve alors plongé dans des atmosphères entre drame et comédie.
Avec beaucoup d'autodérision, Matthieu Achehoug adopte des tons à la Pascal Bouaziz, de Mendelson, mais dans un style beaucoup moins noir.
Après avoir touché de la guitare sur "Petit Monsieur" et sa basse funk, il se glisse derrière le piano pour interpréter une chanson jazz , "Je suis une tache". Et le voilà d'enchaîner avec un rock sur "Je veux du style".
Musicalement, on pense aux débuts de -M- ou à Miro. Sur scène, en raison de la personnalité bien trempée de son leader, Askehoug sait maintenir l'attention de son auditoire même lorsque celui-ci découvre les chansons du nouvel album. Une belle prestation et une agréable surprise. |