Antics marque le retour d’Interpol,
la sensation de 2001.
A l’époque, on était tombé sous le charme
de ces New-Yorkais impeccablement habillés, visiblement habiles
dans le nouage de cravates… Turn On The
Bright Lights laissait éclater au grand jour un groupe
apparemment doué mais encore encombré de mentors trop
évidents.
Interpol ressortait les bonnes vieilles ficelles de Joy
Division et Bauhaus. Certes il
y a pire comme références mais Turn
On… nous avait laissé avec une impression de
"peut mieux faire".
Le groupe se retrouve donc prêt à aborder la chicane
du deuxième album, et les choses démarrent (mal) sur
les notes d’un orgue mièvre, elles mêmes suivies
par une guitare dégoulinante et mièvre. "Next
Exit" n’est pas une bonne entrée en matière…
Mais voici que la basse de "Evil"
débarque et les choses sérieuses commencent. Mélodie
implacable, chant inspiré, riff de guitare assassin, voilà
un single potentiel et surtout un sérieux candidat à
la course aux prix de fin d’année.
Et ça continue sur cette bonne lancée avec "Narc"
et "Take You On A Cruise"
. Ca y est, il semble qu’ Interpol a trouvé sa voie.
Les natifs de Brooklyn ont étoffé leurs compositions
en opérant un sérieux dégraissage au niveau
de références précédemment citées.
Résultat : de la pop efficace, des guitares altières
et épiques. Pas étonnant que "Slow
Hands" a été choisi pour être le
premier single : rythmique entraînante, refrain fédérateur.
"Not even in Jail" se démarque
par sa longueur (presque 6 minutes) et par sa structure moins pop
mais cela reste l’un des grands moments de ce second opus.
"Public Pervert" et "C’Mere"
viennent définitivement faire taire les plus sceptiques (dont
j’ai fait jadis partie) et confirme que l’on devra désormais
compter sur les quatre New Yorkais dans le paysage pop international.
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