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puce Portraits de femmes - Coeur à corps
Théâtre de l'Ouest Parisien  (Boulogne-Billancourt)  mai 2012

Spectacle conçu, chorégraphie et mis en scène par Caroline Marcadé avec Dominique Valadié et Juliette Roudet accompagnées par le bassiste-compositeur Dayan Korolic.

Avec "Portraits de femmes", Caroline Mercadé, danseuse, chorégraphe, metteur en scène et professeur au CNSAD, a conçu un ambitieux projet chorégraphique conçu autour de la thématique classique de la féminité notamment dans son rapport avec le passage du temps, pour aborder comme elle l'indique "l'extrême beauté de la jeunesse, la gravité de la maturité et la soudaine légèreté de l'age vieillissant", et donc la novation du corps, et le corps des actrices pour les faire danser.

Un projet d'autant plus passionnant qu'il est articulé autour d'oeuvres picturales représentant l'éternel féminin dans tous les âges de la vie qui génèrent des rencontres, des incarnations, des divagations et des résonances entre des femmes entrées dans l'histoire de l'art par la grâce du peintre signataire et des comédiennes d'aujourd'hui par le biais tant de ressemblances physiques que de l'incarnation.

Dans le cadre du Festival Seules en scène qui se déroule au Théâtre de l'Ouest Parisien, elle présente, en création, les deux premières partitions réunies sous le titre "Coeur à corps", mettant en scène Dominique Valadié et Juliette Roudet, qui constituent deux superbes propositions.

Pour Juliette Roudet, dont la formation première, avant d'intégrer le Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique, fut celle de danseuse au Conservatoire Supérieur de danse de Paris puis au Centre national de danse contemporaine d'Angers a élaboré deux solos techniquement intenses qui libèrent de la toile projetée en fond de scène deux figures emblématiques de l'expressionnisme allemand dont elle a le visage menu mangé par des yeux immenses.

Il s'agit de "Marzella", la jeune adolescente avec un noeud blanc dans les cheveux, dont Ernst Ludwig Kirchner saisit l'érotisme ambigu qui se dégage du contraste entre le corps malingre et nu, et du visage grave lourdement maquillé avec la pose de petite fille sage, et "Mieze", la petite femme aguicheuse à peine sortie de l'adolescence qui attend la bonne fortune au café peinte par Otto Dix introduite par la chanson "Alabama Song" de Bertold Brecht et Kurt Weill.

Accompagnée par le musicien et compositeur Dayan Korolic, Juliette Roudet incarne la candeur parfois vénéneuse de la jeunesse qui se libère jusqu'à la transe sur une musique percussive aux rythmes primitifs qui, pour les cinéphiles, évoquera la danse fiévreuse de Brigitte Bardot immortalisée par Roger Vadim dans "Et Dieu créa la femme".

Avec Dominique Valadié, Caroline Marcadé propose de quitter les faubourgs populaires berlinois des années folles pour les salons feutrés de la riche bourgeoisie américaine de la fin du 19ème siècle.

Le lourd regard noir de la comédienne et sa capacité de métamorphose ont sans doute suscité l'appariement avec, d'une part, la toute jeune Cicely Alexander peinte par James Abbott McNeill Whistler dans la pose élégante de la jeune fille idéale, et, d'autre part, avec Lady Agnew of Lochnaw une des ladies beauties de John Singer Sargent.

Les deux personnages quittent tant le carcan de toile que le carcan social pour revendiquer leur liberté et la partition dansée est jalonnée d'extraits textuels qui dessinent des personnages en miroir : "Daisy Miller" de Henry James, jeune fille de bonne famille qui brave les interdits et préjugés de son milieu, une chanson, "Saturne", de Georges Brassens et le poème "Elsa-Valse" de Aragon qui exaltent la beauté de la femme dans sa maturité.

La mise en scène de Caroline Mercadé est comme toujours précise, nette et sans bavures et les deux magnifiques interprètes sont en parfaite symbiose avec le rythme poétique de ce singulier et réussi spectacle à la croisée des disciplines et des arts.

 

MM         
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Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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