On parle tellement de Lonely Drifter Karen en ce moment (quand même moins que de Tellier) que j'avais l'impression, avant d'écouter leur nouvel album tout récemment, de tout connaître de ce Poles.
Groupe belge cosmopolite (la chanteuse est d'origine autrichienne, le guitariste français et le batteur espagnol), les Lonely Drifter Karen en sont déjà à leur troisième album et donc tout le monde semble s'accorder à dire que c'est la next Big thing du petit monde de l'indie belge.
Forcément, après, il ne faut pas se plaindre si l'auditeur est déçu, voire frustré.
Ceci étant dit, Lonely Drifter Karen est un honnête groupe de pop sautillante et mélodique. C'est plein de bonnes intentions, c'est tout à fait agréable à écouter et quelques titres suffisent même à nous convaincre que le groupe a du talent.
Alors qu'est-ce qui cloche ? Et bien on s'ennuie quand même un peu tout au long de l'écoute.
Rien de particulier à pointer du doigt pourtant, le chant est sympa, les mélodies convainquantes, les arrangements plutôt bien foutus mais l'ensemble manque d'un truc, d'un grain de folie, d'inattendu qui aurait empêché que les titres s'enchaînent comme un inventaire au rayon frais.
Et frais ça l'est par contre, parfait pour le printemps (que malheureusement on n'a pas) mais on sent bien malgré toute notre bonne volonté que la denrée est périssable.
On notera quand même quelques titres à mettre de côté pour plus tard.
C'est le cas du très "I'll be your mirror" intitulé "Traffic Lights", de "Henry Distance" aux accents légers de Broadcast.
Et quelques autres comme "Dizzy Days" élégant dans son dépouillement.
Bref, un joli disque à écouter entre fans de Belle and Sebastian et... voilà. |