Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Peer Gynt
Grand Palais  (Paris)  mai 2012

Comédie dramatique de Henrik Ibsen, mise en scène d’Éric Ruf, avec Catherine Samie, Catherine Salviat, Claude Mathieu, Michel Favory, Éric Génovèse, Florence Viala, Serge Bagdassarian, Hervé Pierre, Bakary Sangaré, Stéphane Varupenne, Gilles David, Suliane Brahim, Nâzim Boudjenah, Jérémy Lopez, Adeline d’Hermy, Romain Dutheil, Cécile Morelle, Émilie Prevosteau, Samuel Roger et Julien Romelard.

Epopée, conte philosophique, voyage initiatique ? "Peer Gynt", avant tout, comme l'a défini son auteur, est un long poème pour le théâtre.

Bon à rien bien-aimé d'une mère, Peer convoite Solveig, jeune villageoise arrivée dans son pays. Après avoir violé une jeune mariée peu amoureuse, il doit s'enfuir et court la montagne. Séducteur de la fille du Roi des Trolls - ces méchantes créatures avides d'humains à corrompre - il l'abandonne, revient chez sa mère qui se meurt, et, bon fils , lui fait traverser le miroir.

Homme fait, il parcourt l'Afrique, négrier, débauché, à la recherche de lui-même et découvre les champs de la vanité et les solitudes tenaces. Enfin vieillard, de retour en Norvège, il repousse les appétits du Diable et de la Mort, contemple la ruine de son existence et meurt dans les bras de la femme qui l'a toujours aimé et qu'il a toujours fuie.

Oeuvre essentielle, ce Dom Quichotte des brumes, tribut d'humanité à l'Humanité, saisit l'âme par l'universalité du propos et l'expression si singulière du grand dramaturge scandinave Henrik Ibsen.

Comment rendre vivante cette fable de quatre heures, poétique, symboliste, réelle et onirique ?

Eric Ruf a imaginé, à la pointe du fusain, un train de vie sur des rails disjoints, une ligne de vie désaffectée, un chemin de faire et de laisser faire , avec des ponts, des pentes, des butoirs, des rivières et des tunnels.

C'est beau, enfantin, comme une maquette, et cela fonctionne parfaitement. Le wagonnet de mine, jaillissant à la lumière du jour, de cette mère-montagne, emporte Gynt jusqu'au voyage ultime, à travers des pays où le train n'a pas encore été inventé.

Une troupe déchaînée, à la précision parfaite, emmène les voyageurs du quai, le public, pour ce voyage dans l'inconscient.

Catherine Samie, la Mère, un cri, une menace, un geyser d'amour aveugle, revient sur sa scène, triomphale, belle, immortelle, portant son enfant, Peer Gynt, Hervé Pierre, jamais aussi excellent, furieux, hargneux, inconstant, humain si humain, qui investit son personnage avec une fébrilité terrifiante. Quel duo !

Autour d'eux, Serge Bagdassarian, comédien baroque et flamboyant, Stéphane Varupenne, inquiétant de blondeur et d'intensité, Gilles David - quelle voix et quelle tenue ! -, Eric Génovèse, Bossuet des Vikings, hallucinant dans son prêche ou encore Florence Viala, princesse végétale, le grand Michel Favory, la si émouvante Suliane Brahime dans le rôle de Solveig, sans oublier Catherine Salviat, remarquable, Adeline d'Hermy, Bakary Sangaré, Nazim Boujenah ou Claude Mathieu et les élèves et musiciens excellents, endiablés, dans le don sans se compter.

Cette production, une des plus belles et jouissives proposées ces dernières années, dans une traduction convenable - moins quelques trivialités approximatives - comble toutes ses promesses, offrant le meilleur de la Maison de Molière.

Ce Peer Gynt ne s'oubliera pas de sitôt. Il est vraiment passé par Paris...

 

C-L. Morel         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=