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Jon Hurwitz et Hayden Schlossberg  ( )    mai 2012

Réalisé par Jon Hurwitz et Hayden Schlossberg. Etats-Unis. Comédie. 1h54. (Sortie 2 mai 2012). Avec Jason Biggs, Sean William Scott, Mena Suvari, Alyson Hannigan, Tara Rei et Eugene Levy.

Les Américains appellent "sequels" les suites à répétition des films à succès et il n’est pas nécessaire de traduire le terme pour en saisir le sens franchement négatif.

En général quand on arrive au n°3 ou 4, la partie est perdue et la série continuer en roue libre uniquement mue par le tiroir-caisse du box-office.

C’est donc avec une légitime appréhension que les fans d’"American Pie" se rendront dans les salles obscures pour refaire un petit coucou à leurs amis potaches américains. Même pas besoin pour lui d’ouvrir les yeux dans l’obscurité pour fixer l’écran : un "American Pie" addict sait qu’il va retrouver Stifler congénitalement prêt à tout, que le papa de Jim sera le grand Eugene Levy et qu’il y aura de la scatologie d’anthologie et des sécrétions malpropres de ci de là.

Mais, évidemment, le fan d’American Pie est souvent Bac+beaucoup et a lu "Les Trois Mousquetaires" et n’ignore pas que vingt ans après, ici une bonne dizaine d’années seulement, l’épopée a un goût amer et que ses héros sont fatigués.

Dans "American Pie 4", sous la houlette de deux réalisateurs novices, Jon Hurwitz et Hayen Schlossberg, il y a un incontestable décalage entre ce que sont devenus Jim, Stifler, Oz, Finch, Kevin et les autres, et ce qu’ils croient encore être. Mais, qu’on se rassure, même s’ils ont des doutes nouveaux et des certitudes en moins, les ex-lycéens ont de beaux restes qu’ils vont montrer dans ce possible ultime épisode.

Bien entendu, il faut l’avouer, "American Pie 4", dont le titre américain "American Pie : Reunion" dit le but, fonctionne plus poussivement que les précédents. On rit moins, on sent qu’il y a des figures imposées - presque des rituels - et pas de très nouvelles trouvailles dans les figures libres. Heureusement - et il n’en faut pas en révéler davantage - il y a "le coup de la glacière" conçu et réalisé par "Maître" Stifler, comme au bon vieux temps....

Ah ! Ce bon vieux temps ! Il est là avec son fort goût de bilan. Le film est le miroir des années de vie écoulées par ses comédiens. Il est comme un témoignage sociologique sur le destin d’une bande de "teen actors". Comment ont-ils traversé ses années ? Sont-ils devenus de "vrais" comédiens ? "American Pie" a-t-il été leur chance ou un tatouage indélébile qui les a empêché d’avancer ?

On reverra avec tristesse Tara Reid et Mena Suvari qui avaient snobé "American Pie 3" et qui sont là, piteusement inutiles, ni juvéniles ni adultes, sans perspective de carrière...

On retrouvera Finch empâté tentant de croire au destin pas brillant que les scénaristes lui ont écrit et Oz, toujours souriant, comme pour conjurer la fadeur aggravé de son personnage. Et puis Jim, hélas plus préoccupé par son couple que par son sexe.

C’est cruel de lui faire dire qu’on le prend pour Adam Sandler puisque c’est vraiment le problème majeur de Jason Biggs...

C’est cruel de montrer sa compagne Michelle, la si rigolote Alyson Hannigan, en maman quasi quadragénaire. Reste Sitffer, toujours à son meilleur, et que Sean William Scott incarne sans se soucier de s’y enferrer à tout jamais.

On peut dire que dans "American Pie 4", il se dévoue à la cause avec une générosité qui sauve le film de toutes ses faiblesses, de ce qui pourrait être l’expression sordide de la fin définitive de l’âge d’or du "film de collège".

C’est finalement un film plus complexe qu’un divertissement que Jon Hurwitz et Hayden Schlossberg ont signé avec "American Pie 4". Ils n’avaient peut-être pas la carrure suffisante pour s’y coller et l’on regrettera jusqu’au fantasme que personne n’ait eu l’idée de faire appel à Jude Apatow ou quelqu’un de sa bande pour aboutir à une réflexion plus profonde et plus déconnante à la fois.

Jason Biggs et Sean Williams Scott, autrement dit Jim et Stifler, qui sont producteurs du film, auraient peut-être trouvé là de quoi rebondir ailleurs que dans un "American Pie 5" improbable... mais que l’on rêve déjà d’aller voir...

 

Philippe Person         
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