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Interview  (Trianon, Paris)  jeudi 3 mai 2012

Nous avons rencontré les trois membres de Pony Pony Run Run, Gaëtan (chant et guitares), Amaël (basse) et Antonin (claviers), au Trianon, juste avant le second des deux concerts sold out qu'ils donnaient début mai à Paris. Les portes venaient de s'ouvrir, nous avons dû nous réfugier dans les loges, alors qu'auparavant ils s'entretenaient avec un média japonais dans "la salle de bal" de l'édifice. L'occasion de parler de la sortie du second album alors que la tournée française du groupe vient de démarrer, et qu'on les verra sur les scènes de nombreux festivals cet été.

Le fait d'avoir commencé votre carrière avec un succès commercial a-t-il influencé la composition du second album ?

Gaëtan : On pourrait penser que, pour une formation comme la nôtre, commencer avec un succès tel que "Hey You" nous aurait mis beaucoup de pression, de par la presse ou de par nous-mêmes. Mais dans notre cas, cela a été plutôt bénéfique puisqu'on a eu une complète liberté de temps pour faire le second album. Pas une liberté de moyens, mais pas loin. On nous a prêté un studio et on a réalisé l'album par nous-mêmes. On a profité d'avoir eu ce succès commercial au départ pour qu'on nous laisse tranquille et faire ce qu'on voulait derrière. Ensuite, on n'a pas cherché refaire un "Hey you". D'ailleurs, entre parenthèses, on n'a jamais voulu faire un "Hey you". Pour nous, faire un hit a été le fruit du hasard ; c'est un moment, des gens, une rencontre entre une mélodie et le public à un moment donné. Sur le premier album, il y a des chansons que je préfère à "Hey you". On n'avait pas bossé sur une logique de single.

Avant le premier album, nous avions tourné pendant trois années durant lesquelles nous postions des petites vidéos sur internet. On a toujours traité les chansons une par une, comme si c'était la meilleure. Le format pop n'est pas une option mais c'est un format qui s'impose à nous. Même lorsque nous essayons de faire des formats plus longs, comme ce fut le cas sur le second album pour lequel nous avions au départ composé des chansons qui faisaient 5 min. / 5 min. 30, plus nous avancions dans la production, plus nous enlevions des éléments. Finalement, nous nous retrouvions avec des chansons qui duraient 3 min. 30 / 3 min. 50. Ce format est un peu notre patte. Commencer notre carrière avec "Hey you" nous a donc été plutôt bénéfique car on a eu, pour la création et la réalisation du second album, une liberté que nous n'aurions pas eu autrement.

Même chose, la victoire de la musique n'a donc pas influencé vos choix artistiques et ne vous a pas mis une pression supplémentaire pour la suite de la carrière ?

Gaëtan : Non. Ça a été une récompense immédiate, d'autant que c'était un prix décerné par le public, mais concrètement ça ne change rien dans ta vie de musicien. Ça change certainement quelque chose au niveau des concerts parce que ça te permet de toucher plus de personnes. Notre public a un peu changé après les victoires de la musique, on a pu toucher des spectateurs qui avaient plus de 25 ans.

Antonin : La victoire de la musique, c'est anecdotique. C'est une super anecdote.

Amaël : C'était chouette de voir qu'après cet évènement télévisé, notre public s'était étoffé et avait un peu vieilli. Le soir-même ça a surtout été une très bonne surprise, car on ne s'y attendait pas du tout.

Antonin : C'est vraiment anecdotique car ça ne fait pas partie des choses qui sont marqués sur nos fronts. On en reparle peu, si ce n'est de temps en temps lors d'interviews parce que ça fait partie des jalons de notre carrière.

Gaëtan : L'autre point, c'est aussi que ça nous a ouvert des médias qui jusqu'à ce moment-là ne s'étaient pas intéressés à nous. "Hey you" avait été proposé aux radios en mars, trois mois avant la sortie du premier album, et ce n'est qu'un an après, suite aux victoires, que certains médias nationaux généralistes ont décidé de diffuser notre chanson.

On a fait les victoires le vendredi soir et dès le samedi nous jouions de nouveau sur scène, la tournée continuait. Les victoires ne nous ont pas apporté de dates supplémentaires sur l'instant. Plus tard, une tournée supplémentaire a été bookée, mais sur le moment ça a surtout été l'occasion de faire une grosse fête comme on pourrait le faire après un match de foot, quoique nous n'ayons jamais fait de foot. Ça a aussi fait plaisir à nos familles. Ça semble avoir été plus important pour les autres que pour nous.

Pourquoi avoir enregistré le nouvel album par vous-mêmes alors que vous aviez à ce moment-là les moyens de faire appel à des professionnels aguerris ?

Gaëtan : Au départ, on pensait faire appel à quelqu'un. Mais dès qu'on a fini la pré-production, on s'est rendu compte qu'on n'avait besoin de personne d'extérieur. Il n'y avait pas de problèmes fondamentaux, pas de problème d'harmonisation. Tout tenait bien en place. Sur le premier album, nous avions travaillé avec Fred Lo. Il avait réussi à faire cohabiter des chansons écrites dans une temporalité différente. C'était des chansons qui avaient été écrites durant trois années de tournée qu'on a compactées en un seul album, comme une compilation. Sur le premier album, il y avait un croisement de chansons écrites trois ans auparavant avec des sons qu'on utilisait trois ans auparavavant. Il avait donc dû tout réhabiller. En plus, c'était notre première expérience en studio, on était un peu paumé. Fred nous a beaucoup appris, et donc on a songé à faire le second par nous-mêmes. Comme historiquement c'est moi qui m'occupait de la pré-production des chansons, ça nous semblait normal de continuer ainsi.

Le mixage ajoute-t-il à la cohérence de l'ensemble ?

Gaëtan : D'après moi, c'est d'abord une histoire de compositions, et le fait que tout ait été fait dans une même temporalité. La composition s'est déroulée entre janvier et juin 2011, l'enregistrement entre juillet et septembre. Du coup, tout a été réalisé en 6 mois de temps. Comme lorsque tu écris, tu réagis par rapport à ton environnement proche et ce que tu vis à ce moment-là, l'ensemble conserve une unité. Pendant ces six mois, nous étions mus par les mêmes envies. Ensuite le mixage ajoute à l'unification du son. On a travaillé dans une logique d'album, avec des temps morts et des temps forts. On l'a voulu comme ça. Notre mixeur, Andrew Dawson, a amené une certaine couleur. Il a proposé des choses intéressantes, il a amené son savoir-faire hip-hop à nos chansons pop. C'était un peu un risque, un pari qu'on considère aujourd'hui comme réussi.

Antonin : Andrew a vraiment mis la voix en avant. Il a utilisé des effets au service de la voix. Ça donne une tonalité plus chanson. Par nous-mêmes, on n'aurait certainement pas mixé la voix ainsi. Elle aurait certainement été plus en retrait. On aurait cherché un son plus rock, moins clair.

Gaëtan : Au début, nous recherchions un producteur rock. Nous voulions travailler avec le producteur du dernier Peter Björn & John. On voulait ce genre de son. Puis ensuite, nous avions pensé à Dave Fridmann, mais il n'était pas disponible. Alors nous nous sommes dit "mais pourquoi chercher un producteur rock alors que nous nous faisons même plus de rock aujourd'hui ?" .Nous avions essentiellement besoin d'un mixeur. Notre agent anglais nous avait déjà proposé de travailler avec Andrew Dawson parce qu'il le connaissait pour avoir déjà travaillé avec lui sur un projet hip-hop. On a réécouté un peu ce qu'il avait fait, et on a trouvé l'idée intéressante. En plus, il se trouve qu'il a une grosse culture rock, la même culture que nous.

Antonin : Et la même façon de voir les choses que nous, la même façon de travailler. Du coup on a accroché direct.

A l'écoute de l'album il me semble que beaucoup de chansons pourraient se plier à l'exercice du remixage. Y a t-il un projet en ce sens ?

Antonin : Parfois on donne juste un titre, souvent le single, à remixer. Mais il y a eu des initiatives intéressantes de faire remixer toutes les chansons d'un album. Ça demande beaucoup de temps. Peut-être une fois que toutes les obligations autour de la sortie de l'album seront un peu passées, y réfléchirons-nous. C'est intéressant même pour nous puisque en live nous aimons retravailler les morceaux, faire des versions extented. Ça peut nous inspirer des pistes à explorer, ou nous faire voir d'autres aspects de nos chansons.

Gaëtan : On n'est pas pudique avec nos chansons. On est prêt à passer nos bandes et faire retravailler nos morceaux par d'autres. Ça te pousse dans ta réflexion artistique personnelle. Tu apprends beaucoup de la manière dont les autres perçoivent ta musique, parfois même simplement à travers une discussion. Autant on ne collabore pas sur les albums, on ne fait pas de featurings, mais nous n'avons pas de problème pour donner volontairement les clés à quelqu'un d'autre pour qu'il reconstruise nos chansons.

Sur "Notorious Lady", y a-t-il un clin d'oeil à Alphaville ?

Gaëtan : Pas vraiment mais c'est vrai qu'on ne peut s'empêcher de penser à "Big in Japan" (rires). En fait, nous cherchions à nous approcher de ce que pouvait faire Ryuichi Sakamoto dans les années 80, avec la BO de Furyo par exemple. On aime beaucoup ces sons japonisants. Le Yellow Magic Orchestra est un groupe qu'on aime et qu'on écoute. Pour répondre à la question, le clin d'oeil n'est pas à destination d'Alphaville.

Actuellement, les ventes du second album ne sont pas à la hauteur du premier. Certes, il n'y a pas de single qui tire les ventes vers le haut, mais subissez-vous des pressions en raison des ventes ?

Gaëtan : Il n'y a pas de pression pour nous. On a déjà fait notre travail, et nous sommes actuellement en tournée. Il faut expliquer que notre label a changé alors que nous réalisions l'album. Le plan média ne s'est pas déroulé comme la dernière fois. D'habitude un groupe fait des promos télé et radio. L'album est lancé. Et ensuite, on part en tournée. Pour notre second album, on a tout fait en même temps. Certainement y a-t-il des objectifs de la part de la maison de disque en terme de ventes mais cette pression ne repose pas sur nous. Nous avons fait un album dont nous sommes très fiers et que nous espérons aller défendre à l'étranger. Avec le premier, tout se mettait en place doucement et, à titre personnel, c'est comme si l'album n'était pas encore sorti. Je n'ai pas eu l'impression de faire de promo autour du second disque, ça a duré une semaine seulement alors que sur l'autre album nous avions fait presque une année entière de promo. Ce qui nous intéresse, c'est de continuer à pouvoir faire des disques et jouer.

Certes, mais il y a un lien entre les ventes et la liberté laissée aux artistes.

Amaël : On verra avec le temps. Ce qui nous intéresse maintenant, c'est de défendre le nouvel album en live. Actuellement on n'a jamais été aussi proche de ce qu'on voulait faire avec cet album. On prend beaucoup de plaisir à le jouer sur scène. Les choses se sont mises en place rapidement. Avant il nous avait fallu des mois de concerts avant que nous soyons totalement contents de nos prestations. Ce soir, c'est seulement le dixième concert avec cet album, et déjà nous nous sentons très bien. Nous pensons que peut-être nous allons être moins en tournée en France et avoir plus de temps pour retourner au Japon et aussi aller aux Etats-Unis, ce qui n'avait pas pu se faire avec le premier album alors que c'était prévu.

Gaëtan : La liberté qu'on nous a laissé suite aux ventes du premier album est un truc strictement franco-français. Nous devions aller à l'étranger mais nous avons été beaucoup pris en France avec le premier album. On a été obligé de ne pas répondre à certaines sollicitations. Avec ce deuxième album, nous allons essayer de vivre ce truc-là vraiment. Aujourd'hui nous n'avons pas de morceaux en radio en France, par contre nous sommes sur des playlists de radios étrangères. Je ne sais pas comment va se dérouler la vie de cet album mais si, en tant que musiciens, nous ne le pensions qu'avec une logique commerciale, ce ne serait pas un boulot satisfaisant. Je trouve que sur le second album, il y a beaucoup plus de potentialités pour les singles que sur l'album précédent. Souvent ce sont des mises en avant, et ce n'est pas au niveau du groupe que cela se décide. C'est du business. On a compris comment le business fonctionne, mais ce n'est pas une obsession pour nous et surtout ce n'est pas notre boulot. Nous voulons donner de bon concerts. Nous ne sommes pas dans une logique de séduction de masse.

Un bon concert, un concert réussi, c'est quoi ?

Gaëtan : C'est quand nous nous sentons bien sur scène.

Amaël : C'est très subjectif. Chacun de nous peut avoir l'impression d'avoir fait un bon concert et lorsque tu réécoutes les pistes parfois tu te dis que c'était nul.

Antonin : Tout comme parfois tu peux avoir l'impression d'avoir mal joué et au final l'ensemble sonne bien et les gens sont heureux.

Dernière question, quelle est votre approche lors des DJ mix de Pony Pony Run Run ? Comment les préparez-vous ?

Gaëtan : Les DJ sets sont aussi une manière de montrer que le côté électro de notre musique est lié à quelque chose. C'est mettre en avant ces rythmes-là avec des morceaux spécifiques. Ce n'est pas de la pop, c'est de la musique club. Souvent dans les mix, j'intègre aussi des morceaux à nous. C'est une fête après la fête. Je passe une sélection de morceaux très dance. Si en plus, ça se déroule en extérieur c'est encore plus grisant. Je fais parfois des boucles en temps réel de trucs déjà remixés qui peuvent s'étendre et s'étendre. Ce n'est jamais de la même chose. Parfois ça peut être le bordel, ça peut être assez rigolo avec de grosses phases de basses qui durent longtemps.

Amaël : Ok. Tu es un bourrin. (rires)

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Crédits photos : Thomy Keat (Retrouvez toute la série sur Taste of Indie)


Laurent Coudol         
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