Deux solutions : vous êtes adepte de la blogosphère musicale et vous connaissez forcément Alt-J depuis longtemps ou vous ne suivez l’actualité musicale que de loin et Alt-J reste un mystère pour vous. Et il est grand temps de vous rattraper…
Rarement un disque n’aura porté aussi bien son nom (An Awesome Wave) car effectivement, c’est bien une vague impressionnante qui vous submergera à l’écoute de ce disque. Une vague qui ne vous laissera pas indemne car une fois écouté, ce disque ne vous quittera plus.
Pour ceux qui ne maîtrisent pas Apple, Alt-J est une association de touches qui, sur les claviers de la marque à la pomme, donne un triangle. Ce n’est pas une raison pour vous attendre à un disque de musiciens fous d’électronique ! Nous avons en l’occurrence plutôt affaire ici à une cathédrale organique, une construction superbe défiant les lois de l’apesanteur musical, du plein chant, du dubstep, de la pop, du math-rock et du folk…
Alt-J malaxe, fusionne, expérimente et nous rend schizophrène mais heureux. Surtout les jeunes anglais nous bluffent, semblant trouver un équilibre parfait, ou tout du moins semblant arriver à déterminer les solutions d’une équation pop… un équilibre presque inédit, où se mélangerait l’inventivité de TV On The Radio, la beauté de Fredo Viola et l’énergie de Django Django.
Fascinant du début jusque la fin, Alt-J déploie une sensibilité étonnante tout le long de ce disque, montrant que l’on peut émouvoir en parlant d’un chapitre de livre (Last Exit To Brooklyn de Hubert Selby Jr pour le titre "Fitzpleasure") ou d’une héroïne de film (Nathalie Portman dans Léon de Luc Besson). Je vous laisse découvrir chaque titre, notamment les sommets que sont "Breezeblocks", "Mathilda" ou "Fitzpleasure". Indispensable ? Certainement. |