La moitié féminine du paisible et enchanteur duo Australien Angus & Julia Stone explore les sentiers d'une carrière solo. Julia Stone propose donc un deuxième opus, By The Horns, tenant de son intégrité pour une folk/pop toute en douceur qui a su si bien faire ses preuves en compagnie de son frère.
L'album est introduit par un premier morceau en collaboration avec Benjamin Biolay pour une version en français et anglais de "Let's Forget All The Things That We Say". La dualité dans les fréquences de ces deux voix feutrées prononcent une sensualité en parfait accord avec ce duo franco-australien. Discrètement, on passe à la deuxième plage se trouvant être une reprise du morceau "Bloodbuzz Ohio" de The National, dont le batteur accompagne ici Julia Stone, plus folk que l'original et dévoilant la qualité des arrangements qui perdure au fil des titres.
Par la suite ce seront des chansons tout en apesanteur qui s'enchaînent, avec des moments en quasi murmures, intimistes, honnêtes, à l'image de la belle Australienne et ne faisant que confirmer la voie empruntée par Julia dans l'expression de son art. A noter, "With The Tight", magnifique tableau musical où le chant atmosphérique est enveloppé d'une batterie hypnotisante et tenace.
By The Horns s'écoute en second plan, sans trop investir le paysage sonore. On pourrait être tenté de s'interroger sur le manque de morceaux plus percutants, sur une linéarité trop prononcée, mais serait-ce aussi fidèle ? On ne peut enlever à Julia Stone sa probité à sa personnalité et ses états d'âmes loin de s'hasarder en escobarderie.
Sans prédire le déroulement passionnel d'un amour, Julia Stone retrace les états à la fois tortueux et nourrissant des histoires de coeur. On sent une véritable sensibilité, parfois surdosée dans la voix tremblotante. L'atmosphère s'installant est ainsi très mélancolique, ou du moins incite en un doux spleen qui tirerait une larme des auditeurs à fleur de peau. |