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Bernard Morlino  (Editions du Rocher)  juin 2012

Le titre n'est souvent qu'un titre qui n'augure pas du contenu et il ne faut ni penser ni espérer trouver dans cet "Eloge du dégoût" un éloge, en son acception de genre littéraire, soutenu par un discours épidictique qui prônerait le dégoût comme posture, comme manière d'être au monde ou de voir le monde.

Ni un essai sous double inspiration disciplinaire, culturelle et politique, alors même que la notion plurielle de dégoût en tant que inappétence, répugnance et aversion qui peut avoir une signification morale, se prête à l'objectivation.

Publié dans une collection à la finalité "ésotérique" qui, comme l'indique le chapitre liminaire, propose simplement de savoir tirer le meilleur du pire ou, mathématiquement, le plus du moins", l'opuscule n'a été écrit, comme l'indique explicitement son auteur, le journaliste, chroniqueur littéraire et blogueur Bernard Morlino, que pour "faire le point sur ses convictions".

Les convictions de Bernard Morlino consistent en une longue litanie visant à boulets rouges sur la société du 21ème siècle, et ses incontournables scies que sont la politique, l'argent et la culture à travers le politique show, de PAF, la financiarisation et les people.

Né au début des années 50, il se défend de pratiquer le "c'était mieux avant" pour y substituer le "c'est pire aujourd'hui" et aligne, entre deux souvenirs de jeunesse du temps de Lennon et Woodstock, des truismes qui ressortissent de conversations de café du commerce toutefois dépourvus même de l'humour des perles de la beaufitude contenues dans les brèves de comptoir.

Dans la catégorie "C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule" et à coup de critique stérile et de formules à l'emporte-pièce parfois d'un goût douteux ("Les starifiés occupent la presse comme la Wehrmacht a occupé Paris"), il vitupère entre autres contre une France pourrie ("La France n'est plus qu'une grande surface avec pleins de chefs de rayon") et asservie ("Nous sommes dominés par des politiciens patentés, deux groupes de presse par ailleurs marchands d'armes et trois instituts de sondage"), la délinquance en col blanc, la télévision devenue "l'idiot-visuel", les radios "vide-ordures", l'imposture de la fausse modernité, les actrices "racoleuses pour metteurs en seins" qui montent "les marches du bunker du Festival de Cannes", la déchéance de la littérature et la fumisterie des artistes plasticiens contemporains.

Alors, les convictions de Bernard Morlino sont-elles suceptibles d'intéresser un lectorat potentiel constitué du commun des mortels ? Pas davantage que celles des shampouineuses dont il dévalorise l'opinion quand il dénonce ainsi la pratique de la presse : "Les journaux donnent plus la parole à des shampouineuses qu'à de grands esprits trop humbles pour faire le tapin comme les laquais du pouvoir".

 

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MM         
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