Depuis le 5 septembre, la Maison de la Culture du Japon à Paris reprend son exploration de la société et de la culture japonaises à travers le cinéma.
Jusqu’au 11 décembre, on pourra donc voir ou revoir 80 films qui seront diffusés chacun deux fois.
Les cinéphiles se régaleront d’un large panorama nippon partant du cinéma muet, avec deux alléchants ciné-concerts consacrés à deux films du grand maître Yasujiro Ozu ("Mon épouse, cette nuit-là", "La Femme et la barbe"), pour aboutir à "Saudade", un film de Katsuya Tomita de 2011.
On y reverra bon nombre de chefs-d’œuvre, à commencer par "Les 47 Rônins" de Kenji Mizoguchi, une puissante réflexion sur un événement légendaire dans l’histoire japonaise.
Tous les grands noms de cette cinématographie très riche seront au programme : Mikio Naruse ("Nuages Flottants", "Nuages Épars"), Akira Kurosawa ("L’Ange ivre", "Vivre", "Madadayo"), Shoei Imamura ("Histoire du Japon racontée par une hôtesse de Bar", "La Ballade de Narayama"), Masaki Kobayashi ("Hara-Kiri"), Ken Ichikawa ("Je suis un chat").
On pourra aussi y découvrir des regards plus contemporains : Naomi Kawase ("Suzaku"), Takashi Kitano ("A Scene at th Sea"), Kyoshi Kurosawa ("Tokyo Sonata", "Kairo). Parmi ces cinéastes, on recommandera Kohei Oguiri, auteur de trop peu de films, dont il ne faudra pas rater "L’homme qui dort", une réflexion contemplative étonnante qui annonce à coup sûr "Oncle Boonmee" d’Apichatpong Weerasethakul.
Pareillement, il ne faudra pas manquer le fameux "Tampopo" de Juzo Itami, le plus injustement sous-estimé des réalisateurs japonais.
Mais l’événement majeur de ce festival sera la rétrospective consacrée à Kô Nakahira, "Le Troisième homme de la nouvelle vague japonaise". En onze films, on pourra se faire sa propre idée : Nakahira, totalement inconnu en Occident, peut-il être vraiment comparé à Oshima et à Imamura ?
En tout cas, encore une bonne raison pour se persuader que l’automne cinématographique 2012 doit passer par une étape (ou plusieurs) au 101 bis quai Branly. |