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Interview  (Marseille)  samedi 29 septembre 2012

Marstac 2012, samedi 29 Septembre, quelques heures avant un concert détonnant d'énergie positive et de partage, Nicolas Cante, alias Mekanik Kantatik, nous a offert cette interview remplie de sincérité avec tout le naturel dont on lui connait.

Cette interview a été diffusée en direct sur DzFishRadio, radio bretonne, et Plato Radio en compagnie de l’animateur radio Robex et de Delphine d’Art’Chemist. A ne pas manquer, Mekanik Kantatik est actuellement en tournée pour présenter son dernier album Are you Kantatik ?.

Nicolas, tu as déjà donné trois dates sous différentes configurations à Marseille cet été. Ce soir (troisième soir de Marsatac), tu nous présentes un projet bien particulier ?

Nicolas Cante : Oui, les concerts qui ont eu lieu cet été constituaient différentes prestations qui n’ont rien à voir avec ce soir : c’étaient des ciné concerts, live électro, ça dépendait des soirs. Ce soir c'est LE projet, Mekanik Kantatik, sur lequel je travaille depuis près de 10 ans. Je suis seul avec mon piano, on commence tranquille, joli et on finit chépère total avec du hardcore.

Es-tu toujours avec ton piano mythique ?

Nicolas Cante : Exactement, même un peu plus qu'avant. Là il est agrémenté de petites lumières, de  loupiottes qui le rendent encore plus vivant.

Tu montes seul sur scène ce soir, pas de background, n’as-tu pas un peu peur ?

Nicolas Cante : Peur ? Bien sûr que non ! Sans musiciens, la vie est plus sûr tu vois (rires).

On te range habituellement dans le cadre des musiques nouvelles et expérimentales, te sens-tu tout de même à ta place dans ce festival de musiques actuelles (Marsatac) ?

Nicolas Cante : Oulah ! Où est la frontière entre nouvelle et actuelle ? Difficile de le dire. Ce dont je suis sûr, c’est que mon projet est actuel, moderne, nouveau, et expérimental aussi. Je ne pense pas que tous mes projets auraient leur place ici, mais concernant Mekanik Kantatik c'est très cohérent et cela me fait vraiment plaisir d’être à Marsatac.

Pour revenir à tes premiers pas dans ta musique, tu oscillais entre conservatoire de jazz et free party. Comment faisais-tu cohabiter Manu Le Malin et Duke Ellington ?

Nicolas Cante : Ce n'était pas facile ! En fait, il ne fallait pas prendre de drogues la semaine, et n'en prendre que le week-end (rires). Donc pas évident mais ça marchait. C'était la semaine au conservatoire, donc à travailler Duke Ellington, Billy Evans, etc., ce qui est tout de même la base de la musique que j'aime et que je travaille et le week-end, j'étais avec les copains en free à expérimenter les sons entre hardtech, hardcore mais c'était assez dur, pas très sexy comme musique. Le côté house et groove est venu après.

As-tu songé à mettre de côté un de ces deux genres musicaux au profit de l’autre ?

Nicolas Cante : Ah non ! Il y a tout qui me plait dans ces musiques. J'entends de belles choses dans Manu Le Malin, j'entends de belles choses dans Duke Ellington, Glen Gould, etc. Donc je garde tout.

Concernant le piano qui est une création assez exceptionnelle, comment est venue l'idée de modifier un instrument de base, pourtant pas évident à manipuler ? Comment as-tu fait pour le démultiplier ainsi sans en perdre la tessiture de base ?

Nicolas Cante : Cela fait une petite dizaine d'années que je travaille sur ce projet. Donc je n'arrive pas depuis hier, hop, comme ça. Je viens de l'expérimental, de la performance contemporaine. A la base, ce projet entrait dans le cadre d’une création pour la biennale des jeune créateurs de l'Europe et de la Méditerranée, à Naples. Donc c'était vraiment une installation où la musique n'était pas importante, ce qui était primordial c’était le concept, la musique était secondaire. Ce projet vient donc de là.

Après cela m'a un peu saoulé personnellement car j'aime danser, donner du fun, de la fête, donc j'ai essayé d'adapter ce concept d’installation, très conceptuel, à du dancefloor, à des soirées festives. Petit à petit, j'ai ajouté l'ordi qui trafique en temps réel, puis des lumières et des capteurs un peu partout. C'est un travail de longue haleine, mais avec le travail... tout passe !

Justement dans cette configuration très spécifique, comment se déroule ton travail de composition ? As-tu dans un premier temps une mélodie ou des sons en tête ?

Nicolas Cante : Je n’ai rien en tête avant de composer. Je suis musicien, donc intermittent du spectacle depuis une dizaine d'années. J'ai de la chance d'être français et de pouvoir profiter de ce sacré statut qui est magnifique et du coup, je ne vis que de la musique et tous les jours j’en fais. Ainsi quand la musique me vient, elle est là et je la prends. Ce dernier album a été enregistré l'été dernier à Aix-en-Provence, avec du soleil, le ciel bleu, les petits oiseaux, la piscine, donc j'ai profité du moment présent, je compose sur le temps réel, sur l’instant. C’est ainsi un deuxième album beaucoup moins expérimental et plus fun que le premier.

Cela vient donc naturellement ?

Nicolas Cante : Oui tout à fait, à fond.

Au sujet de tes prestations sur scène, tu es très présent, tu bouges beaucoup, on peut te considérer comme un showman, comme...

Nicolas Cante : Un clown ! Lâche-le ! J'assume ! (rires)

Oui, c’est vrai que tu fais rigoler et c'est pêchu !

Nicolas Cante : Avec ce projet, Mekanik Kantatik, j'aime ce côté show, je joue de ça et c’est très important pour moi d’avoir un spectacle vivant. J'ai d'autres projets sur lesquels je le suis moins, je ne regarde pas le public, je fais de l'expérimentation, je ne danse pas et ne chante pas. Mekanik Kantatik est un projet que j'ai envie de faire vivre et de  partager, et le rôle du clown savant un peu chépere total je l'aime bien, je ne triche pas, je suis un peu comme ça dans la vie. Certes, j'exagère un peu en montant sur scène mais c’est moi qui suis sur scène et il y a du public en face donc je me lâche.

Actuellement tu as un deuxième projet, Improvisium 1.1, qui semble bien plus personnel. Etait-ce un besoin pour toi cette introspection ?

Nicolas Cante : Ah oui, tout à fait, justement le souci avec le premier album de Mekanik Kantatik est que j'avais un peu le cul entre deux chaises, je ne savais pas trop où aller entre le côté festif, fun, et le côté expérimentation que j'aime beaucoup.

Donc cet Improvisium 1.1, c'est vraiment de l'improvisation électro-acoustique, qui me permet d’aller beaucoup plus radicalement dans le côté son, matières sonores, expériences, expérimentations et du coup Mekanik Kantatik devient beaucoup plus fun et festif. Voilà, l'un sans l'autre, j'aurais beaucoup de mal.

C’est donc une nécessité pour toi de faire fonctionner ces deux projets en parallèle ?

Nicolas Cante : Oui, c'est ça, ces deux projets sont vraiment complémentaires pour moi.

 

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L'interview de Mekanik Kantatik (21 avril 2009)

En savoir plus :
Le site officiel de Mekanik Kantatik
Le Myspace de Mekanik Kantatik
Le Facebook de Mekanik Kantatik

Crédits photos : Sébastien Trivellin (Retrouvez toute la série sur son Flickr)


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# 17 mai 2020 : le joli mois de mai

Après tout ce temps confiné, l'impression d'une liberté quasi retrouvée n'a d'égale que la prudence avec laquelle il faut aborder ses semblables. En attendant des jours meilleurs, voici de quoi se mettre du baume au coeur avec notre petite sélection culturelle hebdomadaire.

Du côté de la musique :

"Chante-nuit" de Facteurs Chevaux
"9 songs" de Pierre
"Sex education" de Ezra Furman
"Cage meet Satie" de Anne de Fornel et Jay Gottlieb
Interview de Batist & the 73' réalisé à l'occasion de son live Twitch dont des extraits accompagnent cette entretien
"Hundred fifty roses" de Dune & Crayon
"F.A. Cult" de Hermetic Delight
"Love is everywhere" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Hum-Ma" de Les Enfants d'Icare
"Spirals" de Sébastien Forrestier
et toujours :
"Soir paien" de Alexis Kossenko, Anna Reinhold & Emmanuel Olivier
Interview de Morgane Imbeaud accompagnée d'une belle session acoustique
"Enrique Granados : Oeuvres pour piano" de Myriam Barbaux-Cohen
"For their love" de Other Lives
"Schubert, sonates pour piano D.845 & D.850" de Philippe Cassard
"Nothing is never over" de The Eternal Youth

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Cléopâtre in love"
"Affordable Solution for Better Living"
"Queen Blood"
"One night with Holly Woodlawn"
du des classiques revisistés :
"Antigone"
"La Dame de chez Maxim"
des comédies de moeurs:
"La garçonnière"

"Deux hommes tous nus"
du boulevard :
"Panique au Plaza"

"Grosse chaleur"
"Oscar"
du côté des humoristes :
"Shirley & Dino à Marigny"
"Philippe Lelièvre - Givré !"
Au Théâtre ce soir :
"Trois partout"
"Quand épousez-vous ma femme ?"
"J'y suis, j’y reste"
et une échappée opératique de classiques recontextualisés :
"Madame Butterfly" de Puccini
Pelléas et Mélissande" de Debussy

Expositions :

voir et revoir:
la récente exposition "Le Rêveur de la forêt " du Musée Zadkine en vidéo et avec les images commentées sur le site du musee
et la rétrospective "Christian Dior - Couturier du rêve" qui s'est tenue au Musée des Arts Décoratifs avec une visite-reportage réalisée par Benjamin Wu assortie des commentaires des commissaires
sillonner l'Hexagone en direction de l'exposition"Balenciaga, Magicien de la Dentelle" à la Cité de la Dentelle et de la Mode à Calais et du Musée La Piscine de Roubaix
partir ensuite pour l'Europe :
au Pays-Bas avec le Musée Van Gogh à Amsterdam et la visite virtuelle de chacun des quatre niveaux de monstration
puis au Danemark au Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague
et encore plus loin en Turquie au Pera Museum d'Istanbul
et en Corée du Sud pour explorer en 6 étapes le National Museum of Modern and Contemporary Art
enfin revenir à Paris au Musée du Louvre avec les visites commentées par les commissaires des expositions "Vermeer et les maîtres de la peinture de genre" et "Un rêve d'Italie, la collection Campana"
et finir en musique avec un revival musical avec l'exposition en ligne "Mai 68 - De la révolte à la légende" au Musée de la Sacem

Cinéma at home avec :

voir ou revoir :
de la romance avec "Coup de foudre au Caire"
de la comédie musicale hollywoodienne avec "Mariage royal" de Stanley Donen
de la comédie dramatique avec "Coffee and Cigarettes" de Jim Jarmush
du policier avec "Jeff" de Jean Herman
du thriller avec "Volte face" de John Woo
du western avec "Mon nom est personne" de Tonino Valerii et Sergio Leone
du fantastique avec "La femme aux bottes rouges" de Juan Luis Bunuel
de la comédie avec :
"Absolument Fabuleux" de Gabrieh Aghion
"Cash Express" de Jerry Zucker
au Ciné Club avec des films des années 50 :
"Topaze" de Marcel Pagnol
"Sacré jeunesse" d'André Berthomieu
"Vous n'avez rien à délarer ?" de Clément Duhour
une curiosité avec "Le Père Noël contre les Martiens" de Nicholas Webster
et une rareté avec "L'invincible Kid du Kung Fu" de Eddie Niccart

Lecture avec :

"Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens
"Les lumières de Tel Aviv" de Alexandra Schwartzbrod
et toujours :
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