Spectacle musical conçu et interprété par Eléonore Bovon accompagnée par François Bernat à la contrebasse et Pierre Inza à la guitare.
Le spectacle commence par la voix en italien de la mère d'Yves (Ivo). C'est un Montand plus authentique, loin de la star de cinéma, que nous présente Eléonore Bovon. Le petit gars de Paname qui chante et dit les poètes de Prévert à Aragon.
Sur scène avec ses musiciens, qu'elle accompagne de temps à autre au violon, elle interprète de sa voix claire et évocatrice les chansons éternelles qui rappellent aussitôt le grand Yves à notre souvenir et font revivre l'après-guerre dans la capitale.
Le public, peut-être un peu dérouté au départ par les arrangements et orchestrations singulières, se laisse doucement porter par l'ambiance jazzy et la joie de jouer des trois artistes.
A la guitare, Pierre Inza à l'écoute parfaite nous gratifie de quelques improvisations tandis que goguenard derrière sa contrebasse, François Bernat veille avec bienveillance sur la rythmique de l'ensemble.
Les deux compères prennent visiblement du plaisir à être là. Tout comme Eléonore Bovon qui, après Ferrat revisite avec "Montand, la voix des poètes", le répertoire d'Ivo Livi (son vrai nom) avec conviction et sincérité.
Un joli détour en musique par les ritournelles d'une époque bénie, chantées par un petit immigré italien arpentant avec gourmandise le bitume parisien. |