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Louis-Do de Lencquesaing  octobre 2012

Réalisé par Louis-Do de Lencquesaing. France. 2011. Comédie dramatique.

Le film de Louis-Do de Lencquesaing Au galop sorti le 17 octobre 2012 raconte l’histoire d’un homme (Paul) qui tombe amoureux d’une femme (Ada), une femme installée dans sa vie avec un homme qu’elle compte épouser et une fille de cinq ans. Au moment où nait cette attirance magique de Paul pour Ada, il perd son père des suites d’une opération du cœur. Paul vit avec sa fille, une lycéenne qui connaît ses premiers amours.

Louis-Do de Lencquesaing, à travers son long métrage, se place lui-même avec son personnage Paul au milieu d’un manège de trois figures féminines : sa mère, sa fille, sa maîtresse, auxquelles on peut ajouter en creux – parce qu’invisible-son ex-femme. Paul a par ailleurs un rôle flou, balloté dans cette période de sa vie qu’il ne maitrise pas. Mais a-t-il jamais trop maitrisé sa vie ? Docile et bienveillant comme il semble le paraître.

"Chauffé" ou "conduit" : posture qu’il peut refuser en voiture, il n’en est pas moins celui qui se laisse faire. Un peu paumé, à rêver se jeter des ponts ou par les fenêtres. Que dit le réalisateur des femmes dans Au Galop ? Rien de bien nouveau sous le soleil, j’en ai peur, que les femmes sont faites pour l’amour et la maternité, à la fois irresponsable et organisée. Les hommes s’usent plus vite, dans les soucis d’argent et une sensibilité réfrénée qui les font trébucher : le cœur qui lâche, la cheville qui pète, le mal de dos, les bouffées délirantes, les cheveux qui tombent, la bedaine prématurée.

La mère (Marthe Keller) est une bourgeoise aisée d’origine allemande, les apparences ont pour elle le plus grand prix : la mort de son mari est l’occasion d’une cérémonie mondaine. Elle n’a jamais participé, ni même entendu parler des placements financiers de son mari. Extérieure à tout ce qui est de l’ordre de gagner sa vie, elle n’est même pas consciente qu’elle n’est pas en mesure de payer les obsèques de son époux, elle n’est pas présente lors de la consultation du notaire pour la succession. Elle est généreuse et fantasque, issue de cette vieille aristocratie qui se montre chaleureuse avec les domestiques, avec les gens de service, prête à leur donner de grosses sommes sur un élan du cœur. La grande affaire de cette femme, c’est l’amour de son mari, avec qui elle a partagé toute sa vie, avec qui elle a été heureuse dans un luxe discret. Elle lui a donné deux fils pour perpétrer le nom de famille, pour continuer l’arbre, l’enracinement dans la généalogie. En cela elle semble satisfaite, elle fait ce qu’elle avait à faire : s’occuper de son mari, entretenir l’harmonie du foyer avec des serviteurs compétents et dévoués et elle a eu les fils. Ce qu’elle déplore chez ses fils (la quarantaine bien sonnée), c’est qu’ils soient tous les deux divorcés et qu’ils n’aient que des filles.

La fille de Paul, "celle qui croit encore à l’amour", l’amour d’un homme pour une femme et chacun serait fidèle l’un à l’autre. Attention elle n’est pas "polygame". Elle est lycéenne , elle ne semble pas passionnée par l’instruction, elle partage son temps entre son activité de babysitting : garder une fille de 5 ans (Zoé) avec qui elle s’amuse beaucoup. Elle rêve devant ce couple avec un enfant qu’elle apprécie. Elle serait prête à garder l’enfant sans être payée. Elle est jalouse avec son copain qu’elle s’apprête à soigner avec un dévouement total. Côté sexe : rien à déclarer, elle a l’initiative et trouve les moyens d’être seule à seul avec lui sans que ce soit sur le terrain du père. Elle l’emmène dans l’appartement vide de sa mère. Ce sont les filles / femmes qui décident où et quand elles couchent avec leurs amants. Elle vit ses premières amours de lycéenne sous l’œil bienveillant de la grand-mère et de son père. Il s’agit de savoir si c’est le bon, celui de toute une vie. Son père lui semble perdu et pervers : quoi ? Il couche avec une femme mariée ? Quoi ? A son âge tomber amoureux ? Comme si pour elle c’était sale.

Mais alors sa mère ? Ses parents sont divorcés, elle vit avec son père parce que sa mère n’est jamais là, elle a les clés de l’appartement donc c’est dans les murs de la mère qu’elle peut coucher avec son copain, la mère n’a pas trop d’égard pour les affaires familiales : elle n’est pas présente aux obsèques du grand-père. Elle ne donne pas de nouvelles, elle est loin. Et Paul est comme "confié" à sa fille, qui apprend son rôle : une femme doit discipliner l’homme. Au moment où Paul pense qu’Ada va finir par vivre chez lui, sa fille lui demande de partir vivre dans un studio (avec son copain - ce qu’on peut supposer). Elle le laisse aux soins d’une nouvelle femme. Cette mère absente est une figure anticipée d’Ada (Valentina Cervi), absente dans la vie de son mari et de Zoé. Sauf qu’Ada c’est avant tout la Mère.

Ada tombe enceinte avant d’épouser ses amants. Sa vie est bien installée avec un premier homme, gentil, qui ne rechigne pas à faire la vaisselle. Ils ont une fille, des amis bon chic bon genre. Un bel appartement. Elle travaille dans une maison d’édition, c’est le patron (Denis Podalydès) qui a maille à partir avec le comptable. Elle, elle gère une collection d’ouvrages pour enfants. Elle est l’assistante, l’organisatrice. Elle est d’origine étrangère (tiens comme la mère de Paul) , elle a une mère absente qui lui laisse les clés d’un appartement pour faire l’amour (tiens, comme la fille de Paul). Elle hésite entre l’amour et la famille et puis elle tombe enceinte, "sait", "sent" que l’enfant est de Paul alors elle part chez Paul. Bel appartement encore et Paul ne rechigne pas à faire les lessives. Elle attend un fils, il s’appelle déjà Ferdinand. Nul doute que jolie comme elle est, elle plait déjà à la mère.

Au galop ne se démarque pas des représentations de la Femme, la mère, la mégère, l’amoureuse. Davantage Eve que Lilith. L’amour est à réinventer : la formule est toujours d’actualité. Dans tout ce méli-mélo féminin, l’homme est incertain quant à son rôle, sa fonction, sa force surtout quand les hommes de la génération qui le précède disparaissent. L’homme n’est–il pas l’éternel enfant quand la femme est l’éternelle mère ? Qui s’y retrouve pour la vie ?

 

Sandrine Gaillard         
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# 28 juin 2020 : Nouvelle Vague ?

Le premier tour des élections municipales fut le signe du début du confinement. Espérons que ce second tour ne sera pas l'appel à un second confinement. Quoi qu'il en soit : Soyez prudents, soyez heureux et cultivez vous ! c'est parti pour le sommaire en commençant par le replay de la Mare Aux Grenouilles #4 (eh oui déjà !)

Du côté de la musique :

"Grand prix" de Benjamin Biolay
"The Beethoven collection Vol1 : Sonatas by Clementi, Hummel, Dussek and Wolfl" de Jean-Efflam Bavouzet
"Eivind Groven Symphonies N°1 & 2" de Kristiansand Symphony Orchestra sous la direction de Peter Szilvay
"L'heure bleue" de Marianne Piketty, Le Concert Idéal
"Tu rabo Par'abanico" de Marion Cousin & Kaumwald
"Veines" de Merakhaazan
"Silas" de Silas Bassa
et toujours :
"As found" de Fugu
"Désordres" de Austyn
"Anda Lutz" de Cie Guillaume Lopez
"A l'instinct A l'instant" de Daniel Jea
"Cérébro dancing" de Epilexique
"Cobra" de François Club
"Coquette" de Hailey Tuck
"Springtime with no harm" épisode 18 des mixes de Listen In Bed
"Fanfare XP, volume 2" de Magic Malik
"Avec son frère" de Volo
"Safeplace" de Yadam

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Démons" par Lorraine de Sagazan
"Misery" de William Goldman
"L'obéissance de la femme du berger "de Sergio Martínez Vila
"Migraaaants" de Matéi Visniec
"Le Remplaçant" d'Agnès Desarthe
"Portrait d'Amakoé de Souza - Salade Tomate Oignon" de et par Jean-Christophe Folly

"La Chose Commune" de David Lescot et Emmanuel Bex
de la comédie de boulevard :
"Hier est un autre jour "de Sylvain Meyniac et Jean-François Cros
"Madame Doubtfire" de Jaja Fiastri
"Le Clan des divorcées" de Alil Vardar
"A gauche en sortant de l'ascenseur" de Gérard Lauzier
du côté des humoristes :
"Mimie Mathy - J'adore papoter avec vous"
"Denis Maréchal - J'dis franchement"
dans le répertoire classique :
"Le Jeu de l'amour et du hasard" par Catherine Hiegel
"Roméo et Juliette" par Eric Ruf
Shakeaspeare :
à l'anglaise au Globe Teater : "Macbeth"
et en comédie musicale "Roméo et Juliette, de la haine à l'amour" de Gérard Presgurvic
et de l'Opéra revisité :
"La Traviata" de Verdi par Simon Stone
"Cendrillon" de Jules Massenet par David Hermann

Expositions :

en "real life" avec la réouverture progressive des musées :
"Pompéi" au Grand Palais
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières
"La Force du dessin - Chefs-d'oeuvre de la Collection Prat" au Petit Palais
"Esprit es-tu là ? Les peintres et les voix de l'au-delà" au Musée Maillol
"Le dessin sans réserve. Collections du Musée des Arts Décoratifs" au Musée des Arts Décoratifs
et en passant par la Lorraine, découvrir la Villa Majorelle œuvre de style Art nouveau.

Cinéma at home avec :

"Riens du tout" de Cédric Klapisch
"Noïse" de Henry Bean
"Sous surveillance" de Robert Redford
"La romancière" de John McKay
au Ciné-Club les années 50 :
"Un drôle de Dimanche" de Marc Allégret
"La vie à deux" de Clément Duhour
"L'homme au million ("The Million Pound Note") de Ronald Neame
des incontournables japonais :
des figures tutélaires :
"Tokyo drifter" de Seijun Suzuki
"A blind woman" de Teruo Ishii
et des plus jeunes :
"Mr Long" de Sabu
"Ichi, la femme samouraï" de Fumihiko Sori
et des raretés avec une sélection "Court metrage" :
"Le Chant du styrène" de Alain Resnais
"La chambre" de Chantal Akerman
"Pauline" de Céline Sciamma
"La traversée de l'Atlantique à la rame" de Jean-François Laguionie

Lecture avec :

"Be my guest" de Priya Basil
"De Gaulle sous le casque" de Henri de Wailly
"La faiblesse du maillon" de Eric Halphen
"Les jours brûlants" de Laurence Peyrin
et toujours :
"Le jour où Kennedy n'est pas mort" de R.J. Ellory
"Mauvaise graine" de Nicolas Jaillet
"Une immense sensation de calme" de Laurine Roux

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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