L'Autriche, ce n'est pas si loin que cela de notre vieille France. Pourtant, peu d'artistes de là-bas arrivent jusqu'à nos oreilles.
La dernière fois que j'ai entendu un groupe autrichien, il s'agissait d'un duo hybride entre l'américain Chris Eckman et l'autrichien Ruppert Huber sous le nom L/o/n/g.
Autant dire que ce n'est pas du tout surprenant que d'apprendre que Clara Luzia a déjà sorti plusieurs albums au pays des viennoiseries avant que nous parvienne, enfin, ce disque là qui se révèle être une sorte de Best of lancé à la conquête du marché (?) français.
Et la pop mélancolique de Clara Luzia pourrait bien faire mouche.
Pleines de douceur et de délicatesse, les compositions rappellent celles d'Anna Terhneim. La voix aussi, fragile et un rien éraillée, qui flirte aussi parfois avec l'Amérique de Kristin Hersh. Guitares acoustiques, piano et instruments à cordes sont donc au programme.
Et dans cette debauche savamment orchestrée de mélancolie, Clara Luzia réussit par sa voix notamment et par l'utilisation de cordes qui n'hésitent pas à affirmer leur présence, à se démarquer de ses consœurs du moment comme Jesca Hoop ou Anna Aaron. Il y a quelques choses de plus cinématique dans ses compositions, de sombre et grave. Exception faite du dispensable "Fine"
et son rythme reggae qui arrive un peu comme un dispensable moment récréatif.
The Range est un très beau disque, compilation certes mais qui offre une unité remarquable, prouvant la cohérence du travail de Clara Luzia au fil du temps.
L'album et la demoiselle devraient emporter l'adhésion des amoureux des belles voix et des belles mélodies. Qu'attendez-vous pour essayer ? |