Comédie dramatique d'après le texte éponyme de Robert Desnos, mise en scène de Vincent Poirier, avec Nicolas Rivals, Armelle Gouget et Sylvain Meillan.
Dans les années 20, un journaliste parisien est contacté pour recevoir des révélations sur le célèbre meurtrier Jack l’éventreur qui défrayait la chronique et terrorisait les Londoniens à la fin du dix-neuvième siècle après une vague d’assassinat de prostituées.
Sur le mythe de Jack l’éventreur et du tueur en série, Vincent Poirier et la Compagnie Dodeka ont conçu un spectacle atypique où le spectateur est placé dans une obscurité quasi permanente, juste traversée de quelques lueurs de réverbères, d’éclairs ou de flammes de bougies.
Le procédé plutôt original permet d’entendre parfaitement le texte de Robert Desnos (ici plus journaliste que poète) très bien porté par Nicolas Rivals.
A ses côtés, Armelle Gouget incarne les différentes figures féminines en proie au criminel et fait montre d’une expressivité notable dans un rôle ingrat.
Enfin, Sylvain Meillan au violoncelle, complète la distribution avec une présence qui apporte de la tension grâce à des compositions musicales évocatrices très réussies.
"Jack l’éventreur" ne nous glace pas de terreur néanmoins mais cette proposition artistique envoûtante proche de la performance mérite d’être vue pour son originalité et l’ambiance ténébreuse qu’elle produit. |