Monologue de Carlos Liscano dit par Thomas Willaime dans une mise en scène de Laurent Le Bras.
Un enfant raconte son destin rocambolesque dans un monde où les enfants se vendent et s’achètent. A travers différents épisodes, se dessine le portrait d’une famille haute en couleurs.
Le texte de Carlos Liscano, célèbre auteur uruguayen, aborde un sujet grave (l’exploitation et la vente des enfants) mais sous l’aspect d’une fable truculente qui permet aux jeunes spectateurs de pouvoir être touchés immédiatement par cette histoire.
Sur scène, Laurent Le Bras imagine un dispositif de cubes de différentes tailles et couleurs que le comédien déplace suivant les séquences successives de l’épopée de cet enfant.
Même si le procédé n’est pas nouveau et qu’il est un peu trop systématique, il fonctionne tout de même et permet de visualiser le périple du personnage, les cubes devenant à la fin les membres de cette famille éclatée puis rassemblée.
Laurent Le Bras dirige avec efficacité Thomas Willaime (déjà excellent dans "3 little affaires") qui incarne avec aisance un gamin malicieux aux prises avec ses différentes familles successives et qu’on a plaisir à suivre au fil de ses pérégrinations.
La mise en scène met l’accent sur le côté burlesque des personnages qui, malgré quelques anachronismes, fonctionnent bien et offrent une galerie flamboyante dans ce texte bien plus caustique qu’il n’en a l’air. |