Spectacle écrit et mis en scène par Claudine Vuillermet, avec Claude Mailhon et Patrice Ricci.
Place de l’Horloge à Avignon pendant le festival. Une femme, après la représentation de "Minetti" de Thomas Bernhard, écrit une lettre à l’auteur autrichien qui n’est plus en vie.
Etonnamment, elle reçoit une réponse. De façon originale, "La lettre au poète mort", le texte de Claudine Vuillermet permet de faire vivre un auteur mort, de le rendre incroyablement présent même… Il est ainsi le témoignage qu’un auteur ne meurt jamais vraiment.
Et à travers l’échange épistolaire puis la vraie rencontre entre ces deux personnages que cet auteur rassemble, on assiste sans effets inutiles à un spectacle d’une grande émotion.
Les deux comédiens sont parfaitement complémentaires et jouent avec finesse ce lent bouleversement dans une mise en scène d’une sobriété parfaite.
Claude Mailhon compose avec délicatesse un personnage ondoyant. Patrice Ricci, dont la voix chaude fait passer une infinité de sentiments, est bouleversant d’humanité.
Un bien bel hommage à Thomas Bernhard, que cette pièce donne envie de connaître encore mieux et de lire ou relire. |