Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Solness le constructeur
Théâtre de la Colline  (Paris)  mars 2013

Comédie dramatique de Henrik Ibsen, mise en scène de Alain Françon, avec Gérard Chaillou, Adrien Gamba-Gontard, Adeline D’Hermy, Agathe L’Huillier, Michel Robin, Dominique Valadié et Wladimir Yordanoff.

Peintre des âmes, peu porté à la démonstration, Henrik Ibsen est le dramaturge nordique certainement le plus subtil et par conséquent le plus difficile à monter. Il n'aime pas la psychologie et laisse toujours à ses personnages un mystère existentiel irrésolu.

Solness l'architecte, qui se fait appeler "constructeur", est-t-il un mythomane tyrannique ou un homme cruellement habité par la mort de ses deux enfants ? Constructeur d'églises, s'est-il pris pour Dieu ou pour son alter ego ? Règne-t-il sur son entourage par besoin de régner ou parce que rien ne règne plus dans son cœur ?

Wladimir Yordanoff a choisi d'être un Solness peu expansif qui assoit sa domination sur des êtres plus faibles que lui sans avoir vraiment besoin d'élever la voix. Alain Françon a conçu ainsi le drame d'Ibsen dans sa banalité intériorisée. Dans les deux premiers actes, tout tourne autour d'un Sollness usé par sa propre histoire.

Il n'est plus l'homme qui construisait les maisons de Dieu, le voilà revenu un simple architecte préoccupé des maisons humaines. Son retour au quotidien, voulu ou subi, il le fait payer cher à sa femme ou à ses collaborateurs. On le sent en attente, rêvant de repeupler ses "chambres d'enfants" tristement inutiles, quand survient son réveil, sous la forme d'une toute jeune femme qui le pousse à redevenir le Constructeur.

S'en suit un troisième acte, plus lumineux, où le décor de Jacques Gabel prend des airs de campagne nordique. Au triste intérieur de l'atelier de Solness succède une radieuse maison de bois devant laquelle bondit la fraîcheur d'Hilde, la femme-enfant jouée avec une grande conviction par Adeline d'Hermy.

Tous les éléments posés minutieusement par Ibsen prennent enfin sens pour un logique dénouement. Alain Françon a cherché à rendre fluide, limpide, voire évidente, une œuvre qui est loin de l'être.

Il y réussit parfaitement et sa version personnelle du drame d'Ibsen, plus distrayante que mystérieuse, ne souffre pourtant aucun contresens.

 

Philippe Person         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

Abonnez vous à la Newsletter pour recevoir, outre les mises à jour en avant première, des infos de première importance et peut être des choses dont vous n'avez même pas encore imaginé l'existence et l'impact sur votre vie... et nous non plus.

se désabonner, changer son mail ... c'est ici!


» Contacter un membre ou toute
   l'équipe (cliquez ici)


Afficher les chroniques d'un membre :

Liste des chroniques... Cécile B.B.
Liste des chroniques... Cyco Lys
Liste des chroniques... David
Liste des chroniques... Didier Richard
Liste des chroniques... Fred
Liste des chroniques... Jean-Louis Zuccolini
Liste des chroniques... Julien P.
Liste des chroniques... LaBat’
Liste des chroniques... Laurent Coudol
Liste des chroniques... Le Noise (Jérôme Gillet)
Liste des chroniques... Margotte
Liste des chroniques... MM
Liste des chroniques... Monsieur Var
Liste des chroniques... Nathalie Bachelerie
Liste des chroniques... Nicolas Arnstam
Liste des chroniques... Paola Simeone
Liste des chroniques... Philippe Person
Liste des chroniques... Rickeu
Liste des chroniques... Séb.T

 

Les articles de ce site sont la propriété de froggydelight.com et de leurs auteurs.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=