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Yariv Horowitz  mai 2013

Réalisé par Yariv Horowitz. France/Israël. Drame. 1h28. (Sortie 8 mai 2013). Avec Yon Tumarkin, Roy Nik, Henry David, Lavi Zytner et Yotam Ishay.

Si l'on s'en tient au scénario, de jeunes militaires sont transportés dans une zone de guerre, la fleur au fusil Uzi, et découvrent la réalité du terrain, l'hostilité qu'ils suscitent, l'ambivalence de leurs chefs et s'interrogent sur leur utilité.

Les plus va-t-en guerre finissent par se lasser alors que les indifférents sont amenés à commettre l'irréparable... car la guerre n'est pas jolie-jolie et révèle la vérité des êtres, tout ça sur fond de musique rock des Clash, période "Rock the Casbah"

On a écrit "Uzi" pour donner un indice grossier... Eh oui, on est à Gaza, en 1989 et la "guerre", c'est l'intervention israélienne contre l'Intifada alors qu'il n'y a pas encore de gouvernement «"autonome" et pas encore de Hamas à sa tête.

Donc, "Rock the Casbah" de Yariv Horowitz ne va pas être un film de guerre comme les autres. Les soldats Tomer et Aki ne seront pas regardés comme leurs collègues Ryan ou Chaudard. Héros pour les uns, salauds pour les autres, ils ne peuvent pas bouger un petit doigt sans être l'objet d'un contrôle idéologique par ces uns ou par ces autres.

Eh bien, pour une fois, on revendiquera une lecture "apolitique" des "aventures" de cette petite escouade de militaires israéliens perchés sur un toit de Gaza, chargés de débusquer celui qui a lancé de cet endroit un appareil électro-ménager qui a cassé la tête d'un de leurs camarades.

Certes, Yariv Horowitz n'est pas exempt d'ambiguïtés en montrant les agissements des militaires auprès des civils ni dans la description de ceux-ci. Mais, comme dans tout film de guerre, le terrain est miné et l'on pourra trouver soit qu'il en montre trop, soit qu'il n'en filme pas assez.

Mais faisait-on ce reproche à Coppola dans "Apocalypse Now" ?

Même si le film va susciter des polémiques, on mettra à son crédit de dire que cet épisode parmi d'autres dans le long conflit qui oppose Israël aux voisins qui sont sous sa domination ne résout rien et même fait empirer les choses.

Ici, chacun a ses raisons et c'est donc éluder toute solution définitive de préférer que ce soit la raison du plus fort qui l'emporte.

Dans "Rock The Casbah", Yariv Horowitz charrie beaucoup de matière, utilise vraisemblablement ses souvenirs personnels de militaire pour décrire au plus près ce qu'est l'armée israélienne. On découvre les contradictions de ces citoyens, à quelques heures de route de leurs domiciles, qui endossent en deux temps trois mouvements leurs treillis militaires comme des acteurs qui vont rentrer sur scène. On sent l'irréalité qui transparaît de cette situation. Il faut que le sang coule pour que ces jeunes gens commencent à croire qu'ils ne sont pas en train de jouer et qu'ils sont sur un vrai théâtre de guerre.

"Rock The Casbah" est un film efficace, un vrai film de guerre. À l'instar d'un Samuel Fuller, Yariv Horowitz ne fait pas l'apologie de la violence guerrière. Il la montre sous toutes ses formes, a même le courage d'évoquer les pratiques du Shin Bet, le service de sécurité israélien à qui Tomer va "livrer" un Palestinien.

C'est grâce à des films de ce genre, que l'idée de guerre finit par perdre du terrain. Car montrer la guerre sans expressément choisir son camp, c'est en sous-entendre l'inutilité, la nocivité.

Dans le contexte actuel, si désespérant pour la Paix, ce n'est déjà pas si mal.

 

Philippe Person         
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