Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Ron Mueck
Fondation Cartier  (Paris)  du 16 avril au 29 octobre 2013

La Fondation Cartier pour l’art contemporain présente neuf oeuvres du sculpteur australien Ron Mueck considéré comme un des acteurs du renouvellement de la sculpture figurative contemporaine qui s'inscrit dans le mouvement du post-hyperréalisme.

Conçue sous le commissariat conjoint de Hervé Chandès et Grazia Quaroni, respectivement directeur général et commissaire d'exposition à la Fondation Cartier, elle constitue une exposition-événement qui tient à la rareté des expositions de cet artiste et à la primeur octroyée au public français de découvrir ses trois dernières oeuvres en date.

Ron Mueck, l'inquiétante étrangeté de la banalité

Géants ou lilliputiens, les créatures de Ron Mueck induisent la même fascination déconcertante mêlée de curiosité que toute représentation anthropomorphe telles les marionnettes, les poupées, les robots androïdes ou les figures de cire.

Ces reproductions en silicone d'un réalisme exacerbé de la figure humaine figées à jamais dans une posture et une expression qui peuvent être perçues comme équivoques malgré leur banalité apparente, encore plus énigmatiques que les personnages hopperiens car détachées de tout contexte situationnel, sont d'autant plus interactives, suscitant de véritables défis d'interprétation, d'autant que l'artiste n'est guère prolixe de commentaires.

Ron Mueck s'inscrit dans la filiation de l'approche figurative née dans les années 70 aux Etats Unis avec le mouvement de l'hyperréalisme tout en s'en démarquant tant en la forme que dans la finalité.

Il se démarque, d'une part, de la technique originelle des sculpteurs hyperréalistes de la première génération, tels Duane Hanson et George Segal, en n'utilisant pas leur technique de "lifecasting", le moulage sur modèles vivants pour des reproductions à l'échelle réelle et ne s'inscrivant pas dans leur approche critique des dérives de la société postmoderne.

Réalisées à partir de sculptures en terre classiques, les créatures de Ron Mueck ne sont pas des ébauches mais des oeuvres abouties élaborées avec le même souci de réalisme et de quête maniaque du détail réaliste.

Sur ce point, il ne faut surtout pas rater, au détour de la première salle du sous-sol, le film documentaire de Gautier Deblonde, "Still Life : Ron Mueck at work" tourné au cours des deux dernières années dans le modeste atelier londonien où l'artiste travaille sur les trois oeuvres exposées pour la première fois à la Fondation Cartier.

Ce film lève le voile sur le long et laborieux processus créatif à partir d'une sculpture à échelle réduite en argile, sculpture à part entière, qui servira de modèle pour l'oeuvre définitive qui résulte d'un véritable de titan réalisé par l'artiste lui-même avec ses deux assistantes.

D'autre part, il ne travaille jamais à la dimension réelle ce qui l'éloigne tant du naturalisme académique que du pop art et pose le principe de non-réalité qui peut constituer une clé d'interprétation.

Par ailleurs, il se distingue de ses contemporains du courant post-hyperréalisme car ses sculptures ne suscitent pas la gêne, au contraire des nus de John De Andrea, ni le malaise comme les personnages transgressifs de Charles Ray ou les figurines des frères Chapman, et il ne verse pas dans la provocation comme Maurizio Cattelan.

Les personnages de Ron Mueck font référence à des postures ordinaires, un couple âgé à la plage ("Couple under an umbrella"), une femme faisant les courses ("Woman with shopping").

Mais parfois cette banalité est traitée de manière insolite : la physionomie et l'attitude inquiètes de l'homme nu assis immobile dans une barque sans rame ("Man in a boat") n'est pas naturelle de même que la station à la verticale du baigneur aux bras écartés sur un matelas de piscine ("Drift").

Par quelle porte entrer pour tisser une trame narrative,? La similitude des traits entre la femme aux courses, la jeune fille du couple "Young couple" et le couple âgé, celle de l'homme de la barque et de la piscine avec l'autoportrait de l'artiste ("Mask II"), l'approche émotionnelle par la dramaturgie du corps ou l'histoire de l'art ?

Par exemple "Drift" avec son baigneur crucifié, le jeune homme noir blessé au flanc ("Youth) et l'art de dévotion ou simplement parodie et illustration d'un phénomène de société ? Le poulet mort plumé et suspendu (Still Life"), simple nature morte ou allusion à la grippe aviaire ?

Alors s'agit-il d'un art illusionniste, d'un art du simulacre, d'un art de genre dépourvu de sens narratif à la manière de certains maitres anciens ? A chacun sa méthode, forcément projective, pour combler sa quête de sens.

En tout état de cause un art singulier qui a déjà fait des émules ainsi avec son compatriote et cadet d'une petite vingtaine d'années Sam Jinks dont les oeuvres ("Woman and child", "The Hanging Man", "Baby") révèlent de surcroît des similitudes thématiques.

 

En savoir plus :

Le site officiel de la Fondation Cartier

Crédits photos : MM
avec l'aimable autorisation de la FondationCartier


MM         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 07 juillet 2024 : La culture, pour toujours

Les grenouilles prennent la route d'Avignon et nous vous livrerons nos chroniques quasiment au jour le jour exceptionnelement ! En attendant, voici le programme de la semaine. Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.

Du côté de la musique :

"Les chants de l'aurore" de Alcest
quelques clips à découvrir : Dropdead Chaos, MATW, For the Hackers, Elias Dris, CXK
Festival Chauffer la Noirceur #32, nous y serons avec Gogol Bordello, Glauque, Mike Love et quelques autres
"Shame" de Venice Bliss
et toujours :
"Locust land" de Bill MacKay
"Flash-back" de de Laurène Heistroffer Durantel
"Hommage à Nadia Boulanger" de Lola Descours
"All things shining" de Oh Hiroshima
"Deutche theatre Berlin trilogy" de PC Nackt et Nico van Wersch
"Le seum" de Resto Basket
"Times" de Seppuku
des festivals à venir : U Rock Party #3, Cooksound #13, La Guinguette Sonore #7
quelques clips : BEBLY - Lofofora - Chien Méchant - Wendy Pot - Cloud House - JMF Band
on termine la saison du Morceau Caché par "Émission 33 - Alt-J, The Dream, analyse par Alt-J"

Au théâtre :

Spéciale Avignon :
"Normal" à La Scala Provence
"Le poids des fourmis" au Théâtre La Manufacture
"Les enchanteurs" au Théâtre des Gémeaux
"Cyborg Experiments #1" au Théâtre La Factory
"Cet amour qui manque à tout amour" au Théâtre Chapau Rouge
"Rêveries" au Présence Pasteur, salle Jacques Fornier
"160 000 enfants" au Théâtre des Lilas
"Anne Chrsitine et Philippe" au Tiers lieu La Respelid'/Carmel
"Blanc de blanc" au Théâtre Transversal
"Classement sans suite" au Théâtre La Luna
et également toutes les chroniques par théâtre :
Le récapitulatif des tous les spectacles d'Avignon chroniqués chez Froggy

Cinéma avec :

Saravah" de Pierre Barouh
"La récréation de juillet" de Pablo Cotten et Joseph Rozé

"El profesor" de Marie Alché & Benjamin Naishtat

"Six pieds sur terre" de Hakim Bensalah
"Nouveau monde" de Vincent Capello
et toujours :
"La Gardav" de Thomas et Dimitri Lemoine
"Heroico" de Davis Zonana
"Roqya" de Saïd Belktibia
"L'esprit Coubertin" de Jérémie Sein

Expos avec "Résistance" de l'artiste Ukrainien Pinhas Fishel, Pavillon Davioud

Lecture avec :

Nos polars de l'été :
"7m2" de Jussi Adler Olsen
"La meute" de Olivier Bal
"Les effacées" de Bernard Minier
"Norferville" de Franck Thilliez
et toujours :
"Délivrées" de Delilah S. Dawson
"Un autre eden" de James Lee Burke
"Joli mois de mai" de Alan Parks
"Se perdre ou disparaitre" de Kimi Cunningham Grant
"Vic Chestnutt, le calme et la fureur" de Thierry Jourdain
"La cité des mers" de Kate Mosse
"Merci la résistance !" par un Collectif d'auteurs
"Mon homme marié" de Madeleine Gray
"Rien de spécial" de Nicole Flattery
"Le temps des cerises" de Montserrat Roig
"Neuf mois" de Philippe Garnier
"De sable et d'acier" de Peter Caddick-Adams
"Je ne suis pas un héros" de Eric Ambler
"Après minuit" de Gillian McAllister

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 15 septembre 2024 : Après la culture physique, retour de la culture tout court
- 8 septembre 2024 : C'est reparti pour un tour
- 1 septembre 2024 : C'est reparti pour une nouvelle saison
- 18 aout 2024 : Bientôt la rentrée
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=