Francis Huster compte pas mal de lignes intéressantes sur son CV. Je le connaissais plutôt en tant qu’acteur (sans toutefois être capable de vous citer un de ses films, ce qui est parfois le dilemme avec le cinéma français). Il paraît qu’il est formateur dans une de ces écoles où on achète son diplôme d’acteur (je ne savais pas que le charisme s’apprenait).
Bref, trêve de bavardages, ici, il est auteur et sort Et Dior Créa la femme. Au début, je me suis dis "chouette, la vie d’un super-fringues-créateur" par un raconteur d’histoires. Je sortais juste d’une bio Coco Chanel, voyons voir ce que Dior était à la même époque.
Mon enthousiasme s’est essoufflé rapidement. Malheureusement, Francis Huster est modeste, ce qui est tout à son honneur. Il raconte assez tôt comment lui est venue l’idée de ce roman : au réveil, après un rêve. Puisque son boulot ne l’oblige pas à pointer à heure fixe dans un quelconque bureau, il prend son ordi et commence à raconter.
Son enfance, Dior et ses robes sculpturales, simples et chic (et hors de prix), sa mère couturière… le parfum des années 50. Exactement ce qui déçoit un public venu pour lire à propos de Dior et du pourquoi du comment qu’il est arrivé là. Mais celui qui est venu partager une conversation avec Francis sera ravi.
Parce que Huster porte bien le verbe, il est agréable à lire, mis à part les gros caractères et le petit volume, l’hommage à Dior est palpable, l’admiration transparait à chaque coin de page. Mais je m’attendais à autre chose, j’ai été déçue par ce livre, je n’ai pas compris à qui était destiné cet hommage. Et je me suis posé la fatidique question : tout ce qui est écrit doit-il forcément être publié ? |