Guidée
tout d'abord par les conseils avertis de mes oncles puis ensuite
poussée par la curiosité de ce que pouvait produire
un berrichon "made in chez moi" (ou presque...à
20 km près), voici que j'écoute Gargilesse,
le premier album de Florent Marchet.
Parlons un peu tout d'abord du packaging de l'album, car c'est
aussi ce qui m'a amené à le mettre sur ma platine.
On y voit de la verdure un peu partout, un intérieur berrichon
avec un jeune homme qui paraît simple, calme, tranquille...
ainsi que de nombreux paysages, si chers au cœur du chanteur...
Mais revenons à nos moutons, qu'est-ce qui se cache derrière
cet attirant attirail ? Premier morceau, chanson sur la contradiction
entre vie parisienne et vie rurale... Le sujet est intéressant
mais peut-être pas si original... On a peur de retomber dans
des choses que l'on connaît déjà. Cet album
aurait-il pour cible les BOBOS parisiens ?
Dès le second morceau, on commence à comprendre
qu'on s'est un peu trompés, que finalement, il a l'air plutôt
différent ce jeune homme, même s'il clame qu'"On
est tous pareils".
Et, au fil des pistes, j'adhère de plus en plus. Les mélodies
réussissent à prendre une place considérable
sans rien enlever à cette sorte de richesse sobre des textes.
Les arrangements musicaux sont très originaux et prennent
des accents rock qui sont loin de me déplaire. Et pour cause,
il est bien entouré le bougre : à la guitare et à
la basse, François Poggio, un ami
de longue date, puis Pete Thomas, qui
n'est autre que l'ex batteur du regretté Eliott Smith..
Auteur-compositeur, Florent Marchet se révèle mélancolique,
critique, poétique et drôle également à
ses heures. Je suis agréablement surprise par ce mélange
aigre-doux de mélodies entraînantes, lascives avec
des textes attachants et originaux. Agréablement surprise
aussi de retrouver Miossec dans le morceau
"Je m'en tire pas mal", un
invité de marque qui pointe le bout de son nez à juste
titre, petite dose savamment calculée.
Depuis la première écoute, il y en a eu beaucoup
d'autres, et chez moi, l'album y résiste très bien;
il n'y a que quelques morceaux que j'apprécie moins, notamment
"Fantôme". Mais je me
surprends souvent à fredonner l'air d'une des douze chansons,
ma préférence allant vers les pistes 5, "Je
n'ai pensé qu'à moi", 9, "Terrain
de sport" et 11, déjà citée, "Je
m'en tire pas mal".
Donc un album qui m'a conquise par sa singularité, un album,
qui, à la base, n'était pas forcément fait
pour me plaire, mais que j'ai adopté grâce à
une savoureuse recette mêlée de souvenirs, de verdure,
de campagne, de mélancolie et de nouveauté...
Finalement, le Berry, c'est rempli de surprises !!
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