Hasard de la vie, pas plus tard que récemment, j'ai assisté à un concert des prometteurs Palma Violets et malgré un show un peu tiède, un bassite plus occupé à faire un one-man-show qu'à jouer de son instrument et un chanteur un peu dépassé par le phénomène, je me disais que ce groupe avait une vraie attitude rock comme on pouvait le dire des Libertines et du toujours vivant à l'heure où je vous parle Pete Doherty.
Pourquoi je vous raconte tout cela ? Et bien parce que du haut de leur 20 ans chacun, les gamins de Drenge, derrière leurs gueules de premiers de la classe qui portent encore le dernier jeans offert par maman pour leur anniversaire, viennent renforcer les rangs des groupes de rock anglais à suivre.
Certes, vous pourrez objecter que des duos guitare-batterie, on commence à connaître et que ce n'est pas très original. Ce à quoi il est aisé de répondre que des groupes de 3, 4 ou 5 membres, ça court pas mal les rues aussi et que personne n'y a jamais rien trouvé à redire. Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. C'est ça ce que je dis !
Signés chez Infectious (mais ils n'auraient pas dénoté sur Sub Pop) aux côté de Alt-J ou encore de These New Puritans, les gars de Drenge font donc un rock garage basique et énergique efficace comme un mélange de Sebadoh et des Kills. C'est certes classique mais ça tranche dans le vif. Les guitares claquent à la limite parfois d'un rock de stoner ("I want to break you") et le chant se défend bien sans rien laisser paraître de la jeunesse du duo qui sait aussi arrondir les angles comme sur "Fuckabout" qui tranche avec les autres titres par sa mélodie et ses arrangements relativement plus "pop" qui pourraient évoquer les américains de Weezer.
Un très bon disque de rock garage qui sent plus la sincérité que la prétention mal placée, trop souvent mise en avant dans les groupes de leur âge. Ils s'amusent et le font bien et on en prendra d'autant plus de plaisir à l'écoute de ce premier album. |