20 ans ... Voilà qui ne nous rajeunit pas.

20 années que Glitterhouse, ce label allemand discret, est au service de la musique. Découvreur de talents tant du côté des Amériques (Dakota Suite, 16 horsepower, ...) que du Nord de l'Europe (Ai phoenix, Midnight choir ...), Glitterhouse ne se repose pas sur ses lauriers et continue son chemin en nous faisant découvrir The Great Crusades.

The Great Crusades est un étrange mélange de rock, country et gothique des plus détonnant.

Si on pense immédiatement sur les toutes premières mesures à 16 horsepower il en est différemment pour la suite. La voix caverneuse du chanteur, digne des plus effrayants groupes gothiques, se situe quelque part entre celles de Mark Lanegan et de Calvin Russell (voire Joe Cocker). Une sybthèse parfaite en quelque sorte entre le Tom Waits tourmenté et le Nick Cave déchainé que nous connaissons tous.

La musique est rock sans être agressive et sait se faire douce comme sur "Pilsen", blues crade et génial ou "I'll be over here", ballade au piano qui termine le disque ("I'll be over here with my beer, I shouldn't drink whiskey my dear. No after the way I act last night.").

Certains titres sont à la croisée de l'Amérique country rock et des pays scandinaves tendance gothique, comme le très élégant "St Christopher street", délicat et puissant en même temps avec ses guitares féroces donnant la réplique à de délicats violons enrobant la voix chavirante du chanteur.

Cette puissance contrôlée, cette voix caverneuse nous guident vers des univers bien connus pourtant, ceux des Walkabouts, mais on s'y laisse prendre et, encore mieux, on en redemande.

Ce déjà quatrième album de ces américains est un véritable régal à déguster en boucle ! ... En espérant les voir en live en nos contrées rapidement.

Avec The Great Crusades, Glitterhouse prouve qu'il sait se renouveler sans perdre son identité et tout autant que ses groupes, on aime aussi ce label pour cela.

Souhaitons donc au groupe qui est composé du plus grand nombre de Brian au monde (3 sur les 4 membres et 1 en guest) un succès digne de ses ainés précités.