Seul en scène écrit et interprété par Irma Rose dans une mise en scène de Jean-Claude Cotillard.
Les parents de Stéphanie lui ont donné ce prénom à cause de la chanson "Les divorcés". C'était le nom de la fille du couple dont Michel Delpech racontait l'histoire. Triste choix puisque les parents de Stéphanie se séparait aussi quelques années plus tard. Le mariage, c'est provisoire.
Aujourd'hui Stéphanie, actrice en mal de rôles, peine à écrire son propre spectacle. Quant à sa vie amoureuse, elle est en total "lovedown". Alors elle a du temps pour s'occuper de Melchior et Balthazar, les jumeaux prématurés de sa meilleure amie Noémie. Mais là encore, c'est provisoire.
Le one-woman-show écrit et interprété par Irma Rose s'articule autour d'une galerie de personnages pas forcément loufoques ou hauts en couleurs, mais avec leur style, leurs tics et surtout des façons différentes d'aborder la vie. L'amie, le mari, la mère de l'amie, l'infirmière, le pédiatre, la maîtresse d'école... tous ces personnages se croisent, échangent, partagent, se confrontent, et évoluent au fur et à mesure que les années s'écoulent.
Irma Rose amène une énergie débordante. On rit beaucoup, non aux dépens de ses personnages car ils sont croqués avec beaucoup de tendresse et de compassion, mais d'un rire qui éloigne la peur et le désespoir des aléas de la vie.
La mise en scène est signée par Jean-Claude Cotillard à qui on devait les mises en scène magnifiques de "Moi aussi je suis Catherine Deneuve" et de "Journalistes" de Pierre Notte.
Il fait valser l'actrice dans une mise en scène d'une incroyable limpidité. Entre le jeu d'Irma Rose qui affuble ses personnages de quelques traits singuliers et la vitalité de la mise en scène, le spectateur est entraîné dans le tourbillon de l'existence de Stéphanie.
"C'est provisoire" est un spectacle vivifiant, mordant, drôle, marqué au sceau de l'ironie. Une tranche de vie débordant de sève. |