Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Cleo T.
Interview  (Paris)  jeudi 27 juin 2013

A l'occasion de la sortie du second album de Cleo T., rencontre avec la jolie chanteuse brune à l'univers art moderne, chez elle, sur son balcon du côté de Montparnasse.

Que s'est-il passé pour vous depuis la session et l'interview accordée à Froggy's Delight en 2011 qui venait saluer la sortie de votre EP "Songbirds Singing" ?

Cleo T. : Nous avons beaucoup tourné, en France et en Europe. L'équipe technique a évolué. En cours de parcours, on a embarqué une régisseuse lumières, un ingénieur du son, une régisseuse générale. Nous avons maintenant des partenaires à l'étranger. Ça se met en place de mieux en mieux, mais ça prend du temps.

Lorsqu'on lit des articles sur vous, on a l'impression d'un parcours évident, avec des rencontres, mais vous donnez l'impression de prendre les chemins de traverse.

Cleo T. : (rires) C'est vrai. Nous faisons les choses de manière extrêmement spontanée. On va vraiment là où quelque chose nous entraîne. On n'a pas pris le chemin traditionnel d'une résidence parisienne avec invitation de tous les professionnels. Si quelqu'un nous dit : "Allez, je vous organise une tournée en Angleterre", alors on y va. Ce qui fait qu'on a une carrière éclatée entre plusieurs pays, et qui ne ressemble pas aux schémas traditionnels. Néanmoins, ce qui compte, c'est que nous n'arrêtons pas de jouer, de travailler. Par contre, il est vrai qu'en France, alors que c'est l'endroit où nous sommes basés, nous trouvions une équipe pour coordonner tout ça parce que nous-mêmes nous nous y perdons un peu. Nous aimerions sortir l'album de manière correcte, officielle, ne serait-ce que pour les personnes comme John Parish qui ont travaillé dessus. Même si c'est un premier album, j'ai envie de lui donner une existence honnête.

En raison du nombre de musiciens, il me semble que cela devrait plutôt être un frein pour les tournées, d'autant plus à l'international. Quels sont vos circuits ?

Cleo T. : En fait, notre formule est très modulable. Parfois nous partons à deux avec Valentin, le violoncelliste. Il joue aussi du banjo. Moi, je joue du piano et de l'auto-harpe. Donc c'est beaucoup plus léger. Quand je pars avec l'ensemble des musiciens, c'est pour de très longues périodes de plus d'une vingtaine de dates. Finalement, si on part en camion, on trouve toujours des solutions. Il est sûr que ce n'est pas ce qui va nous rendre riche de pièces qui tintent et qui clinquent mais c'est une expérience unique pour le groupe. Mais l'économie du projet est assez peu conventionnelle.

Sur les arrangements la voix est mise en avant, loin du visuel de dark wave baroque (Ans Also The Trees, Nick Cave période The Carny) auquel le visuel pourrait pourtant renvoyer.

Cleo T. : D'abord l'univers des années 80 m'est totalement étranger. Ensuite, je ne suis pas quelqu'un de très intéressée et impliquée dans les idées de son. C'est pourquoi j'ai souhaité travailler avec John Parish en qui j'ai une entière confiance. Ce qui m'intéresse, c'est travailler avec quelqu'un qui parviendra à rendre l'idée que je me fais de ma chanson, et capable de retranscrire mes idées en son. Dans les tendances, c'est plutôt le songwriting dans le genre des Lady Sings The Blues qui m'intéresse. Et des chanteuses de cabaret aussi, Marlène Dietrich, Marilyn Monroe... Le focus, pour ce premier album, reste concentré sur le songwriting, sur la voix, la chanson et ce qu'elle nous raconte.

John Parish était-il la bonne personne pour trouver un son européen ?

Cleo T. : Je n'en sais absolument rien. Par contre, je reste persuadée que c'était la personne idéale pour m'accompagner sur un premier album et me permettre de libérer ce que j'avais envie de libérer. Au moment de l'enregistrement, il est facile de se perdre en raison de la technique. On peut découper, recoller, mettre des effets, et passer ainsi complètement à côté de sa chanson. John était la bonne personne pour travailler comme je l'entendais, c'est-à-dire en nous enfermant dans une pièce pendant six jours, enregistrer en live, ne rien découper. Il a vraiment capturé le son que nous avions à l'époque, qui a d'ailleurs beaucoup évolué depuis en partie en raison des tournées. Quant au son "européen", j'ai du mal à imaginer ce que c'est en 2013. Le côté européen est lié à la multiplicité des influences qui m'animent, qui donnent ce côté cosmopolite à ma musique. Mes influences musicales, mais cinématographiques aussi, partent de Paris, mais c'est un Paris qui a un peu avalé l'Europe au cours du XXème siècle.

A propos de ce côté "européen", comment expliquez-vous que vous puissiez toucher un public à la fois italien, anglais ou allemand dont les sensibilités sont forcément différentes ?

Cleo T. : Hier, quelqu'un m'a demandé si je me sentais en décalage avec mon époque. Je lui ai répondu à la fois oui et non. Je suis old-school, je ne parviens pas à être dans le courant des tendances. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ma musique peut séduire des publics différents. J'ai l'impression que c'est lorsqu'on fait quelque chose de très personnel qu'un plus grand nombre de gens peuvent s'y reconnaître parce que cela va s'inspirer d'une sorte inconscient collectif. Par exemple, aujourd'hui, on peut encore écouter Nina Simone, trouver cela très moderne alors que le son n'est plus du tout ce qui se fait aujourd'hui ou qu'on pourrait entendre dans les salles de concert actuellement. Mais elle touche à un fondamental de l'humanité et touchera forcément des gens. Je ne dis pas que c'est ce que je fais, mais je considère que chercher à atteindre cela est plus intéressant que reproduire le son d'une époque. C'est peut-être cette recherche qui touche les gens.

Retrouvez Cleo T.
en Froggy's Session
pour 3 titres en cliquant ici !

 

En savoir plus :
Le Bandcamp de Cleo T.
Le Myspace de Cleo T.
Le Facebook de Cleo T.

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


Laurent Coudol         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

• Edition du 2024-03-24 :
Michel Portal & Michel Dalberto - Berg, Brahms, Schumann, Poulenc
Louise Jallu - Jeu
Camille Bénâtre - Dommage
La Mare Aux Grenouilles #82 - Talk Show Culturel
CocoRosie - Elevator Angels EP
Bad Juice - Watertank - Intrusive Thoughts - The Darts - Mélys - Ni Vus Ni Connus
Judas Priest - Invincible Shield
Ecr.Linf - Belluaires
Iamverydumb - Queenside Castle
Karkara - All is Dust
Jean-Marc Millière / Sonic Winter - Five to the Floor

• Edition du 2024-03-17 :
Claude Tchamitchian Trio - Naïri
Tangomotán - Motán
Junon - Dragging Bodies to the Fall
Chester Remington - Almost Dead
Les Diggers - Atmosphérique
Tara - Sekoya
Nicolas Jules - Ravage Club - Nouriture - Les Tambours du Bronx - Heeka - Ni Vus Ni Connus
 

• Archives :
La Mare Aux Grenouilles #81 - Talk Show Culturel
Sprints - Letter to Self
Laetitia Sadier - Rooting For Love
YGGL - Down To The Wire - Malween - Lame - For The Hackers - Madame Robert - Ni Vus Ni Connus
Wildation - Beyond The Ridge
Olivier Triboulois - Quel est ton monde ?
Greyborn - Scars
Tagada Jones - TRNT (best of 1993-2023)
Sidilarsen - Alcest - Karkara - Lucie Folch - The Silver Lines - Ni Vus Ni Connus
Caravan Palace - Gangbusters Melody Club
Klem H - Modern Life
Lysistrata - Veil
Under 45 - Stonewalled
Principles Of Joy - It's Soul That Counts
La Mare Aux Grenouilles #80 - Talk Show Culturel
Chelsea Wolfe - She Reaches Out to She Reaches Out to She
Maxwell Farrington & Le SuperHomard - Please, Wait...
Pierre-François Blanchard - #Puzzled
Sylvain Cathala - Print - Secrets for you
Cotonete - Victoire de la musique
Philippe Soirat - On the spot
Witchorious - Witchorious
Nicolas Jules - La reine du secourisme
Caesaria - Archi Deep - Chester Remington - Dirty Fonzy - Ni Vus Ni Connus
Grand March - Back To The Wall
PURRS - Goodbye Black Dog
Aline - La lune sera bleue
Geins't Naït, Laurent Petitgand & Scanner - Et il y avait
Choeur de chambre Mélisme(s), Colette Diard & BanKal Trio - Brahms le Tzigane
Elodie Vignon - Songes
- les derniers albums (7458)
- les derniers articles (353)
- les derniers concerts (2393)
- les derniers expos (5)
- les derniers films (20)
- les derniers interviews (1131)
- les derniers livres (8)
- les derniers oldies (20)
- les derniers spectacles (8)
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=