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Théâtre de l'Ouest Parisien  (Boulogne-Billancourt)  novembre 2013

Comédie dramatique de Federico Garcia Lorca, mise en scène de Daniel San Pedro, avec Hélène Alexandridis, Aymeline Alix, Audrey Bonnet, Yaël Elhadad, Stéphane Facco, Juliette léger, Daniel San Pedro et Claire Wauthon.

A la campagne, Yerma mariée à Jean attend désespérément que vienne l’enfant dont elle ne cesse de rêver.

Ecrite en 1934 entre "Noces de sang" et "La Maison de Bernarda Alba", "Yerma" est au cœur de la trilogie de Federico Garcia Lorca. Comme dans les deux autres pièces du dramaturge et poète espagnol, on y retrouve un certain symbolisme pour traiter de thèmes lourds et ancrés dans la ruralité andalouse.

Pièce la plus populaire de Lorca en Espagne, "Yerma" n’est pas la plus connue ni la plus montée en France. Il faut dire que ce drame autour de l’enfantement et de la vie rurale n’est pas évident à mettre en scène. Daniel San Pedro qu’on avait pu applaudir en Frontin lors de la précédente création de la compagnie, le sublime "L’Epreuve" la saison dernière, relève le challenge très haut la main.

Il faut dire que le metteur en scène, formé au Conservatoire de Madrid, est bien placé pour défendre ce texte aussi sombre que magnifique. Pour cette adaptation, il a choisi de rattacher la ferme de Jean et Yerma au travail de la laine et d’en faire des éleveurs ovins. De plus, il sort la pièce des années 30 pour lui donner une dimension plus universelle. Des choix cohérents qui fonctionnent parfaitement et donnent à cette version une âpreté et une authenticité impressionnantes.

La large bâtisse (formidable scénographie de Karin Serres) dont les épaisses portes de bois se ferment comme pour s’isoler des regards et de la pression des villageois décrite par l’auteur espagnol et que Daniel San Pedro retranscrit à merveille mais laissent voir derrière l’encadrement plusieurs plans voulus par le metteur en scène qui créent à eux seuls une atmosphère propice aux secrets.

Les images projetées sur la façade (de Nikolas Chasser-Skilbeck) nous imprègnent de la campagne andalouse et de cette terre qui s’assèche comme s’assèche la pauvre Yerma.

Pour incarner cette femme, il fallait une comédienne d’exception et c’est Audrey Bonnet que l’on retrouve ici (après avoir été une inoubliable Angélique chez Marivaux et porté avec fougue le texte de Pascal Rambert "Clôture de l’amour"). Rares sont les comédiennes qui possèdent cette puissance de jeu autant dans l’intériorité que dans l’explosion. Autant dire que pour ce rôle qui réclame les deux, elle est parfaite.

Mais toute la troupe est à la hauteur de sa prestation et c’est un bonheur de les découvrir ou les redécouvrir tous. Daniel San Pedro est Jean avec une sobriété bien venue. Le couple qu’il forme avec Audrey Bonnet est captivant. L’autre homme de la pièce, c’est Victor, l’ami d’enfance et qui fera ce que Yerma n’arrive pas à faire : quitter cet endroit où elle se tarit. Stéphane Facco est impeccable.

Chez les femmes, on est subjugué par la profondeur de jeu de Claire Wauthion et Hélène Alexandridis qui sont remarquables l’une et l’autre en femmes andalouses entourées d’un épais mystère et du poids des traditions. Yaël Elhadad et Juliette Léger sont très convaincantes elles aussi mais la grande révélation de ce spectacle c’est Aymeline Alix qui montre une présence et une force d’évocation inouïes.

Ponctuée de chants, l’adaptation de Daniel San Pedro séduit par toute l’atmosphère envoûtante et d’une violence contenue qu’elle distille autour du drame de cette femme meurtrie.

Cette version de "Yerma" proposée par la Compagnie des Petits Champs (avec la collaboration artistique de Clément Hervieu-Léger), portait d’une femme dans le monde agricole confrontée aux mentalités et à elle-même est un vrai petit bijou porté par une comédienne tout simplement époustouflante, une distribution brillante et une mise en scène flamboyante. Félicitations !

 

Nicolas Arnstam         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
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"Queenside Castle" de Iamverydumb
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"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

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"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
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"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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